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Le gouvernement wallon donne 2 mois aux TEC pour trouver un accord avec les syndicats

Le gouvernement wallon, sérieusement agacé par les mouvements sociaux des dernières semaines au sein des transports en commun régionaux alors qu’il souhaite y introduire un service garanti en cas de grève, a donné deux mois à la direction de l’OTW – le nouvel Opérateur de Transport de Wallonie qui regroupe les cinq TEC et l’ex-SRWT – pour trouver un accord avec les syndicats sur l’encadrement des manifestations interprofessionnelles, a-t-on appris vendredi soir, à l’issue de la rencontre.

L’administrateur général de l’OTW, Vincent Peremans, « a pris acte de la volonté du gouvernement wallon de développer le transport en commun en Wallonie » mais aussi de la condition posée par l’exécutif régional qui exige qu’un accord soit trouvé, dans les deux mois, avec les syndicats sur l’encadrement des manifestations interprofessionnelles, a expliqué Stéphane Thiery, le porte-parole de l’OTW.

Avec un objectif: éviter les débrayages imprévus, comme lors de la manifestation interprofessionnelle contre la réforme des APE le 20 septembre dernier à Namur, qui paralysent une partie du réseau. « L’administrateur général a fait part au gouvernement de sa volonté de parvenir à cet accord et a invité les syndicats à se remettre autour de la table pour signer le texte qui est prêt », a ajouté Stéphane Thiery.

Un texte dont « certains éléments peuvent toutefois être rediscutés tant que l’objectif reste d’encadrer les manifestations interprofessionnelles ». Le gouvernement régional, lui, a répété que, faute d’accord, « les investissements et moyens wallons pourraient être revus et réorientés vers le privé », a-t-on indiqué du côté du cabinet du ministre wallon des Transports, Carlo Di Antonio (cdH). Les partenaires sociaux ont 2 mois pour s’entendre sur « la manière d’implémenter de manière efficace et durable un service continu en Wallonie », a poursuivi le cabinet du ministre en regrettant par ailleurs l’absence du syndicat socialiste à la réunion de ce vendredi, « ce qui témoigne d’une forme de non-respect à l’égard du gouvernement ».

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