Anne-Sophie Bailly

Le gouvernement nous offre de nouvelles armes pour lutter contre le coronavirus

Anne-Sophie Bailly Rédactrice en chef

En appelant au bon sens et à la responsabilité de chacun, le gouvernement offre aux citoyens de nouvelles armes pour lutter contre l’épidémie. Usons et abusons-en!

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’entre les deux conférences de presse post-Conseil National de sécurité, c’est le jour et la nuit. Changement de timing et changement de ton surtout. Une petite blague en ouverture, et la promesse de ne pas diffuser de powerpoint foireux.

D’emblée, l’ambiance est nettement plus détendue.

C’est que le gouvernement s’est présenté à la population avec un bonus un peu inespéré: l’autorisation des visites de 4 personnes. « Vous pourrez inviter 4 personnes à la maison. Toujours les mêmes ». Les nombreux appels à pouvoir renouer du lien social ont donc été entendus. Un besoin devenu viscéral pour tout un chacun. Un choix judicieux pour le gouvernement, sous peine de perdre l’adhésion d’une (trop) large partie de la population aux mesures prises pour enrayer la pandémie.

« C’est une sorte de contrat de confiance que nous passons« . Fini les mesures infantilisantes, c’est désormais au « sens des responsabilités » de chacun que les politiques font appel.

Terminée également, la menace du bâton. « La police ne pourra pas surveiller ces visites familiales à domicile ». Le sens civique et la responsabilité morale priment désormais sur la peur du gendarme.

Pas d’obligation non plus de port du masque (à l’exception des transports en commun et des aéroports). « Si vous voyez qu’il y a trop de monde dans les centres commerciaux ou dans les rues, rentrez chez vous ». Nouvel appel au bon sens.

La responsabilisation de chacun et le sens civique sont de nouvelles armes érigées par le gouvernement pour lutter contre l’épidémie. Elles sont entre nos mains. Utilisons-les. Abusons-en.

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