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Le gouvernement Michel I taille dans les réductions d’impôts

Ceux qui ont souscrit une épargne-pension, ne pourront faire valoir cette année qu’un maximum de 940 euros épargnés pour profiter de la déduction fiscale, et non 950 euros.

Le gouvernement Michel avait décidé, lors des discussions sur le budget, de geler pour 4 ans certaines réductions fiscales. Mais selon le projet de la loi-programme, il apparaît désormais que ce gel se ferait sur base du niveau de 2013 et non celui de 2014 comme on le pensait.

Concrètement, cela signifie par exemple que le montant maximal pour l’épargne-pension s’élèvera à « seulement » 940 euros cette année, soit 10 euros de moins que les 950 euros sur lesquels tout le monde tablait. Par ailleurs, l’exonération fiscale liée au compte d’épargne ne s’appliquera pas sur un montant de 1.900 euros d’intérêts, comme cela avait été annoncé au début de l’année, mais sur 1.880 euros comme en 2013. Selon le fiscaliste Jeff Wellens, ce sont les pensionnés, les personnes malades et les invalides qui seront les plus touchés par ce gel des réductions d’impôts.

De source proche du gouvernement, on est d’avis que cette analyse ne correspond pas à la réalité. « Il est faux de dire que le gouvernement taille dans les réductions d’impôts », indique-t-on.

La non indexation des barèmes fiscaux dont il est question ici avait été annoncée dès la déclaration de gouvernement; elle s’opérera sur quatre ans à partir de la déclaration fiscale 2014 portant sur les revenus 2013, précise-t-on. « Dire que les baisses d’impôts auxquelles peut consentir le contribuable diminueront est faux », insiste-t-on.

On reconnaît toutefois que le contribuable pourra déduire par rapport à des montants moins élevés que ce à quoi il aurait pu s’attendre si les barèmes avaient continué à être indexés. « Mais on là dans de l’hypothétique, et à ce rythme-là, on peut faire des projections jusque 2020 », rétorque-t-on.

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