© Image Globe/Benoît Doppagne

Le gouvernement bruxellois s’accorde sur son budget 2015

Le gouvernement bruxellois, réuni lundi soir, est tombé d’accord, peu avant minuit, sur un projet de budget régional à l’équilibre pour l’année 2015, a-t-on appris auprès du ministre bruxellois des Finances Guy Vanhengel (Open Vld).

Selon celui-ci, le résultat a été obtenu sans avoir eu à fixer de taxe nouvelle, ce qui a demandé des efforts assez conséquents au niveau des dépenses, d’autant que, contrairement à la Wallonie et à la Flandre, on a veillé à ce que l’équilibre porte sur l’ensemble de l’entité bruxelloise (Région + communes). Dans les chiffres, un déficit de l’ordre de 25 millions d’euros pour les 19 communes sera compensé au niveau du budget régional pour maintenir un équilibre global.

Le budget régional portera sur quelque 3,952 milliards d’euros tant en recettes qu’en dépenses.

Pour y arriver, les ministres bruxellois se sont imposés, selon M. Vanhengel, quelque 300 millions de restrictions budgétaires, dont une grande partie avaient été fixées dans le cadre des discussions sur la formation du gouvernement bruxellois, en juillet dernier.

Mais l’exercice n’était pas complet. Il a encore fallu trouver 127 millions sur l’ensemble des dépenses au cours des dernières semaines.

Comme pour les autres entités fédérées, le présent exercice a été rendu plus difficile par le transfert de dépenses et de recettes supplémentaires dans le cadre de la réforme de l’Etat.

Si l’on en croit Guy Vanhengel, le gouvernement bruxellois s’est voulu très prudent dans ce domaine car la moindre erreur dans les estimations du fédéral peut se solder par un écart de plusieurs dizaines de millions d’euros, plus difficiles à absorber dans un budget bruxellois de taille plus modeste qu’ailleurs.

La Région tablera sur 600 millions d’euros de dépenses liées aux compétences transférées et sur 530 millions de recettes.

L’écart sera absorbé via des coupes dans les dépenses régionales et via l’augmentation des recettes immobilières, dont l’évolution reste stable à Bruxelles, en dépit de la crise économique, a expliqué le ministre régional des Finances et du Budget.

La plupart des départements connaîtront une croissance nominale des moyens budgétaires par rapport au budget initial de l’année en cours.

Ce sera notamment le cas des secteurs de la mobilité et du transport (+80 millions), de l’économie et de l’emploi (+39 millions), et du logement (+24,5 millions).

On relèvera encore que sur le plan fiscal, la Région bruxelloise a décidé de maintenir à son niveau actuel, et jusqu’en 2017, le bonus logement, une réduction d’impôt accordée aux personnes ayant souscrit un emprunt hypothécaire pour acheter ou faire construire leur habitation. La Flandre et la Wallonie se préparent à diminuer cet avantage.

D’après le ministre Vanhengel, les moyens financiers destinés au refinancement de Bruxelles sont affectés quasi dans leur totalité à la mobilité dans la capitale.

« Nous attendons le respect absolu par le fédéral des tableaux financiers de Beliris pour financer le projet de métro comme cela a été prévu », a commenté, dans ce contexte, Guy Vanhengel.

De son côté, le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort s’est félicité de l’accord intervenu au sein de son équipe: « Nous bouclons 2015 à l’équilibre grâce à un effort conséquent, mais nous engageons surtout plus de 100 millions d’euros nécessaires pour démarrer, dès l’année prochaine, le développement des 10 nouveaux quartiers que prévoit l’accord de majorité », a-t-il dit.

« Certains limitent le bénéfice des allocations d’insertion aux moins de 25 ans (ndlr: au niveau fédéral), nous prévoyons près de 10 millions d’euros dès 2015 pour offrir à tous nos jeunes une réelle garantie d’insertion socio-professionnelle, via la mise en oeuvre de la Garantie Jeunesse et du Contrat d’insertion », a encore souligné Rudi Vervoort.

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