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Le français est la langue la plus connue dans la périphérie

Le néerlandais est la langue la plus parlée à la maison dans la périphérie bruxelloise alors que le français est la langue la plus connue, ressort-il du premier baromètre linguistique de la périphérie réalisé à la demande de la Région flamande.

L’enquête a été réalisée par le « Brusselse Informatie-, Documentatie- en Onderzoekscentrum » (BRIO) dans les 19 communes qui, selon la Région flamande, constituent le « vlaamse rand »: Asse, Beersel, Dilbeek, Drogenbos, Grimbergen, Hoeilaart, Crainhem, Linkebeek, Machelen, Meise, Merchtem, Overijse, Rhode-Saint-Genèse, Leeuw-Saint-Pierre, Tervueren, Vilvorde, Wemmel, Wezembeek-Oppem et Zaventem.

Quatre-vingt pour cent des 2.500 personnes interrogées affirment qu’elles parlent bien voire très bien le français. Le néerlandais suit avec une proportion de 70%. L’anglais est troisième avec 45%. Le néerlandais semble être en revanche la « langue préférée » puisqu’elle est la langue la plus parlée à la maison. Près de la moitié des habitants de ces communes ont d’ailleurs grandi dans une famille unilingue néerlandophone contre 20% dans une famille unilingue francophone.

Les chercheurs ont aussi constaté que le nombre d’habitants qui ont grandi dans une famille unilingue néerlandaise baissait au profit de ceux qui ont grandi dans une famille où le néerlandais cohabitait avec une autre langue, à commencer par le français. La position du néerlandais, comme langue parlée à la maison, leur paraît néanmoins stable et ils ne décèlent pas de francisation des familles néerlandophones.

Le nombre de familles unilingues francophones demeure également stable. Un changement est toutefois constaté. Le bilinguisme est en progrès mais, auparavant, il était le signe de l’adoption du français dans des familles qui, originellement, parlaient le néerlandais alors qu’aujourd’hui, il résulte du choix fait par deux conjoints dont l’un au moins est né dans une de ces familles où l’on parlait le néerlandais originellement.

Des différences notables sont constatées entre les 6 communes à facilités et les autres: 20% des adultes seulement sont issus d’une famille unilingue néerlandaise. Dans les communes semi-rurales, comme Asse, Merchtem, Meise et Grimbergen, la proportion est de 60%.

L’enquête s’attache aussi à l’identité revendiquée par les répondants. La moitié des habitants de cette région se qualifie de Belge, un quart de Flamand et 20% d’Européen. Les personnes issues de familles flamandes se déclarent d’abord Flamandes tandis que les francophones et surtout les bilingues se déclarent d’abord Belges.

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