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Le Fédéral doit encore arrêter les chiffres définitifs de son budget

Le gouvernement fédéral a terminé dimanche vers 20h30 sa réunion en comité restreint consacrée au budget et à l’approfondissement des réformes en matière d’emploi. L’agenda des jours suivants n’a pas encore été établi.

Deux réunions ont eu lieu ce week-end au château de Val-Duchesse. Les membres de l’équipe Michel veulent élaborer d’ici la fin du mois le budget 2018 et tracer les grandes lignes du budget 2019. Les ministres ont reçu le rapport du comité de monitoring, qui réunit les fonctionnaires dirigeants du Budget, des Finances et de la sécurité sociale. Selon leurs estimations, il faudra trouver 83 millions d’euros pour 2017 et 4,2 milliards pour 2018 afin de respecter la trajectoire budgétaire. L’effort à fournir s’accroît ensuite substantiellement pour atteindre 7,7 milliards pour le budget 2019, année à laquelle la Belgique doit en principe renouer avec un budget en équilibre. Le gouvernement doit encore arrêter les chiffres définitifs. Quoi qu’il en soit, l’exercice sera difficile, a averti dimanche sur le plateau de VTM le vice-premier ministre CD&V, Kris Peeters.

Tant la ministre du Budget, Sophie Wilmès (MR), que son collègue des Finances, Johan Van Overtveldt (N-VA), ont insisté sur la nécessité de ne pas casser la relance économique. Interrogé sur VTM, le vice-premier ministre CD&V, Kris Peeters, a abondé dans le même sens. Les priorités sont selon lui l’économie et la création d’emplois.

Le gouvernement devra donc concilier son objectif d’assainissement des finances publiques pour respecter ses engagements à l’égard de l’Europe tout en favorisant la croissance.

« La question est de savoir comment on fait un budget crédible pour l’Europe, grâce auquel l’Europe nous dit, c’est OK, vous progressez et même temps que l’on n’hypothèque pas l’économie et la création d’emplois (…) On peut réaliser l’équilibre budgétaire si les deux autres ne sont pas hypothéqués », a souligné M. Peeters.

Samedi, M. Van Overtveldt a indiqué qu’il n’était pas question pour lui de toucher au « tax shift », soit la réforme fiscale entreprise par le gouvernement, et préconisait d’aller voir plutôt du côté de la sécurité sociale.

La N-VA répète de la sorte son credo habituel des discussions budgétaires. « C’est évident que certains cherchent des économies toujours au même endroit mais il y a déjà eu beaucoup d’économies dans la sécurité sociale. Ce n’est pas sage et pas possible d’aller chercher uniquement dans la sécurité sociale », a fait remarquer M. Peeters.

Un dossier tient particulièrement au coeur du CD&V: le sort des coopérants d’Arco, le holding du Mouvement ouvrier chrétien entraîné dans la débâcle de Dexia. « Si on veut régler cela au cours de la législature, ce qui est prévu dans l’accord de gouvernement, nous n’avons plus beaucoup de temps », a averti le vice-premier démocrate-chrétien.

Les travaux budgétaires ont commencé depuis quelques jours. Ils devraient se poursuivre jusqu’à la fin du mois.

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