Le défilé placé sous le signe de la coopération

Le thème du défilé de cette année était « coopérer », pour mettre en avant « la collaboration entre les différentes composantes militaires et civiles », notamment à la suite des événements survenus en janvier à Verviers.

En prélude au défilé, le roi Philippe a passé les troupes en revue le long de la rue de la Loi avant de lui-même défiler sur la rue Royale. Il a rejoint la tribune officielle où l’attendait la reine Mathilde, ses enfants, la princesse Astrid, le prince Laurent ainsi que des membres des assemblées et des gouvernements fédéraux et fédérés.

Le ministre-président flamand Geert Bourgeois (N-VA) et le président du parlement flamand Jan Peumans (N-VA) ont brillé par leur absence. Le roi Albert et la reine Paola avaient eux préféré s’effacer dans « un souci de discrétion » et de « cohérence » pour « ne pas interférer dans » le règne du roi Philippe, monté sur le trône il y a exactement deux ans.

Le défilé militaire, lancé à 16h00, a été placé sous le commandement du général-major Jean-Paul Deconinck, qui a défilé place des Palais dans un véhicule Lynx.

La tête du défilé comprenait notamment l’Escorte royale à cheval, qui est menacée par les coupes budgétaires et pourrait avoir été présente pour la dernière fois un 21 juillet, un détachement d’anciens combattants, un détachement de cadets de l’air avec planeur et des participants au stage commando junior.

La parade aérienne a envahi le ciel bruxellois à partir de 16h20. Une douzaine d’avions de chasse F-16, six Alpha Jet, trois hélicoptères NH90, un Sea King et une formation de trois C-130 figuraient parmi les aéronefs ayant pu s’afficher en action devant les milliers de spectateurs présents.

Au total, pendant un peu plus d’une heure et vingt minutes, ce sont pas moins de 1.119 militaires belges, 84 militaires étrangers, 145 vétérans et 125 jeunes qui ont défilé devant la tribune officielle. Les troupes à pied, qui se sont élancées à 16h25, se divisaient en trois modules. Le module « Formation » comprenait notamment trois détachements de l’Ecole Royale Militaire et trois autres de l’Ecole Royale des Sous-officiers.

Le module « Opérations et entraînement » se composait entre autres d’un détachement de retour du Mali, d’un autre ayant été actif au Liban et d’un ayant participé à l’opération Homeland, soit la sécurisation de lieux sensibles en Belgique après l’opération antiterroriste survenue à Verviers en janvier et le relèvement du niveau de menace consécutif.

Une soixantaine de militaires du Household Cavalry Regiment du Royaume-Uni ont également accompagné l’armée belge dans le module « Détachement étranger ». Vers 16h35, c’était au tour des onze détachements motorisés de parader sur le pavé bruxellois.

Pour la première fois, les chars d’assaut lourds Léopard II ne figuraient pas dans le défilé. Ils ont été remplacés par des véhicules blindés légers comme les Mowag Piranha, les Dingo et les Lynx.

Le défilé civil a débuté peu après 16h45. Des aspirants inspecteurs de plusieurs provinces, des patrouilles canines et des jeunes sapeurs-pompiers ont précédé les troupes motorisées faisant la part belle aux services de police et d’incendie, à la Croix-Rouge et à la protection civile. Une équipe de B-FAST, le groupe d’intervention humanitaire rapide qui s’est récemment illustré au Népal, était également mise à l’honneur.

Les policiers ont donc bel et bien défilé, malgré la demande de certains syndicats d’annuler cette partie des célébrations afin de ne pas exposer les forces de l’ordre à un « risque inutile » face à la menace terroriste toujours présente. Le ministre de l’Intérieur Jan Jambon avait néanmoins annoncé la semaine passée que le défilé se déroulerait comme prévu, toutes les mesures de précaution nécessaires ayant été prises.

Peu après 17h15, le défilé s’est achevé sur l’hymne européen et la Brabançonne. Les festivités peuvent dès lors se poursuivre dans le Parc Royal avec le feu d’artifice de 23h00 en apothéose.

Contenu partenaire