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Le déficit 2019 fixé à 195,5 millions d’euros pour la Fédération Wallonie-Bruxelles

Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a bouclé jeudi son conclave budgétaire sur un déficit de 195,5 millions d’euros pour l’exercice 2019, a-t-on appris auprès du ministre du Budget André Flahaut.

Le gouvernement PS-cdH venait d’un budget 2018 en déficit de 221 millions d’euros. Tout comme le Fédéral donc, mais à l’inverse de la Wallonie, il ne terminera pas la législature en envisageant un budget à l’équilibre. Mais si, comme l’an dernier, l’on immunise du budget 2019 pas moins de 162 millions d’euros d’investissements dans le Pacte pour un enseignement d’excellence – comme le gouvernement francophone en demande l’autorisation à la Commission européenne -, « on peut considérer que l’on respecte notre engagement envers l’Europe de tendre vers l’équilibre », a commenté M. Flahaut (PS).

« Le Pacte d’excellence générera des effets retour dans quelques années », souligne-t-il. La trentaine de millions d’euros de différence correspond à une provision (13 millions d’euros) pour l’indexation de l’an prochain, à des investissements dans le plan global de numérisation du département, ainsi qu’à la création (8 millions d’euros) d’un espace personnel pour les enseignants et fonctionnaires, l’aide aux enseignants dans l’achat d’un ordinateur ou encore le travail à domicile des fonctionnaires. Les détails du budget seront précisés vendredi.

De bonnes nouvelles viennent de dépenses économisées grâce à une meilleure gestion des infrastructures (20 millions) et de la dette (12 millions). Des dépenses nouvelles sont prévues notamment pour la vaccination contre le papillomavirus, la revalorisation des milieux d’accueil de la petite enfance, la numérisation dans le cadre du Pacte d’excellence, l’allègement des frais de transport des enseignants, les maisons de « désistance » (sortie de la délinquance) ou encore l’encadrement des centres sportifs locaux.

Elles iront aussi pour la gratuité de 1,6 million de repas dans les cantines scolaires (10.000 écoliers concernés), l’accentuation des crédits de recherche, la mise à niveau d’interventions sociales dans les hautes écoles pour les calquer sur celles des universités, des facilités pour sourds et malentendants dans les programmes TV de la RTBF ou encore l’alignement des primes de fin d’année sur celles du fédéral (+100 euros net), selon M. Flahaut. Les entités du pays doivent rendre leur copie budgétaire à la Commission européenne pour le 15 octobre.

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