Fons Duchateau, président du CPAS d'Anvers. © BELGA

Le CPAS d’Anvers fait appel à l’ambassade syrienne dans sa lutte contre la fraude sociale

Le CPAS d’Anvers a pris contact en 2015 avec l’ambassade syrienne afin de vérifier la possibilité qu’elle fournisse des informations sur les revenus ou les propriétés de certains de ses bénéficiaires.

C’est ce qu’affirme Wouter Van Besien, tête de liste dans la métropole pour Groen, dans une interview accordée au magazine Knack. Un rapport trimestriel confirme l’information, bien qu’aucune demande de renseignements sur une personne en particulier ne semble avoir été effectuée.

Les services de contrôle et d’inspection du CPAS d’Anvers ont demandé au gouvernement d’un pays en pleine guerre civile, le régime de Bachar al-Assad, qu’il contribue à rassembler des informations sur les revenus et biens de ses citoyens (en fuite), s’insurge mercredi Wouter Van Besien, qualifiant cette pratique de « très inquiétante ».

Dans un rapport trimestriel du CPAS, il figure en effet que dans le cadre de la lutte contre la fraude sociale, un e-mail a été envoyé aux ambassades de Syrie, d’Arménie, d’Afghanistan, du Maroc, d’Irak, du Nigéria, de Russie, de Géorgie, du Congo et du Kosovo. « L’ambassade de Syrie a répondu qu’il n’existait pas de registre », est-il ensuite écrit.

Selon le président du CPAS, Fons Duchateau (N-VA), l’e-mail en question « ne visait pas à prendre en compte une maison située dans une région en guerre dans le calcul du revenu d’insertion mais par exemple de vérifier s’ils recevaient une allocation ou une subvention de l’Etat ». « Venir en Belgique coûte 10.000 à 20.000 euros », souligne M. Duchateau. « D’où provient cet argent? Existe-t-il un compte en banque avec des devises étrangères? Nous devons vérifier cela. »

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