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Le Conseil national de sécurité se réunit pour la première fois

Le Conseil national de sécurité a entamé sa première réunion lundi peu après 16h au cabinet du Premier ministre à l’initiative de celui-ci. Peu avant la réunion, l’Organisme de Coordination et d’Analyse de la Menace (OCAM) a décidé de maintenir le niveau 3 de menace en vigueur jusqu’au 23 février. Interrogés avant le début de la réunion, les différents ministres ont insisté sur l’amélioration de l’échange d’informations que ce Conseil doit apporter.

Quatre points figuraient à l’ordre du jour du Conseil doit apporter. Le premier d’entre eux concernait la problématique posée par le retour de jeunes combattants de Syrie, ou d’autres zones de guerre. Actuellement, 300 à 350 jeunes Belges sont suspectés d’avoir participé à des combats à l’étranger. La répression et la prévention feront l’objet de discussions.

Le Passenger Record Name (PNR) constituait le deuxième point. Ce registre reprendrait toutes les données personnelles relatives à un voyage effectué sur un ligne commerciale européenne. Les Etats-Unis ou l’Australie se sont déjà dotés d’un tel système mais son adoption en Europe est freinée par le Parlement européen, au sein duquel certains groupes craignent qu’il ne justifie des atteintes aux libertés fondamentales. Revenant d’une réunion avec ses homologues européens, le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders (MR) a souligné l’importance que revêt l’échange d’informations à tous les niveaux dans ce type de dossier.

Il a par ailleurs déclaré qu’il jugerait opportun de laisser « une certaine marge de manoeuvre » aux autorités politiques afin de déterminer le niveau de la menace. Actuellement, il s’agit de la compétence exclusive de l’OCAM, le gouvernement étant chargé de mettre en oeuvre les mesures consécutives à cette menace.

La collaboration entre l’armée et la police a également été abordée. Le vice-Premier ministre Kris Peeters (CD&V) a indiqué en arrivant à la réunion qu’un protocole prévoyait de maintenir les militaires en rue tant que le niveau 3 de menace était en vigueur, ce qui est le cas au moins jusqu’au 23 février.

Enfin, le conseil s’est penché sur le dossier de la lutte contre le radicalisme.

Il s’agit de la première réunion du Conseil national de sécurité. Celui-ci devrait se réunir régulièrement à l’initiative du Premier ministre en fonction de la situation afin de faciliter l’échange d’informations et la coordination entre les différentes autorités compétentes en matière de sécurité. Hormis le conseil ministériel restreint, les ministres de la Défense et de la Justice ainsi que d’autres responsables tels l’administrateur général de la Sûreté de l’Etat et le chef du Service général du renseignement et de la sécurité des Forces armées participent à la réunion.

A l’issue de la réunion, seul le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur Jan Jambon a réagi devant la presse, indiquant que le Conseil de sécurité nationale a « pris connaissance » des éléments qui ont poussé l’OCAM à fixer le niveau de la menace au troisième échelon sur quatre pour deux semaines supplémentaires. « La situation reste la même que celle au lendemain de l’opération de Verviers. Le niveau de sécurité et de forces engagées reste dès lors également le même. »

18 personnes du registre de la population à Bruxelles

La Ville de Bruxelles a jusqu’à présent radié 18 personnes parties combattre en Syrie du registre de la population, a indiqué lundi soir le bourgmestre de la Ville, Yvan Mayeur (PS). M. Mayeur était interrogé à ce sujet par le conseiller communal N-VA Johan Van den Driessche qui n’a pas manqué de relever qu’Anvers en avait radié davantage.

Selon Yvan Mayeur, les données transmises à la Ville font apparaître qu’une septantaine de jeunes gens sont partis en Syrie. Sur ces septante, dix-huit ont jusqu’ici été radiés du registre de la population, sur proposition des services de police, dans le cadre d’une procédure accélérée.

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