Une patrouille de police dans un parc de Bruxelles.

Le Comité P a déjà reçu 111 plaintes liées à des amendes corona

Le Comité P a reçu en cinq semaines 111 plaintes de citoyens à propos d’amendes infligées dans les cadre des mesures de lutte contre le covid-19, ressort-il d’une lettre adressée par la présidente de l’organe de contrôle des services de police, Kathleen Stinckens, au président de la Chambre, Patrick Dewael, et que l’Agence Belga a pu consulter.

« La lassitude à l’égard du confinement qui commence à se manifester de plus ainsi que les critiques croissantes sur certaines mesures prises par les pouvoirs publics ne facilitent pas le travail de la police. Cette évolution de la société se reflète aussi dans le nombre croissant de plaintes qu’a reçues le Comité P au cours des deux dernières semaines », souligne le Comité dans une note jointe à la lettre.

Les plaintes portent sur les faits constatés, sur le fait que les policiers n’auraient pas respecté les distances de sécurité lors du contrôle ou ne portaient ni masque, ni gants, qu’ils se seraient montrés agressifs ou encoe qu’ils auraient usé d’intimidations voire de contrainte et de violence illégitimes. Des plaintes portent également sur l’absence de suite donnée à un signalement ou le non-respect de l’anonymat de citoyens qui signalent une infraction.

Un certain nombre de recommandations ont été formulées sur cette base. Le Comité P rappelle quelques valeurs déontologiques fondamentales, comme l’attitude à observer face au citoyen (politesse, maîtrise de soi, etc.), l’impartialité ou encore la loyauté. Il recommande aussi l’utilisation d’une bodycam si la zone de police en a à sa disposition, la tenue d’un briefing quotidien avec les policers chargés du contrôle et la nécessité de détailler précisément les faits qui donnent lieu à une amende.

Contenu partenaire