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Le colonel Gennart répète ses craintes de « flamandisation » de l’armée

L’ancien commandant de la base de Florennes, le colonel Luc Gennart, a réaffirmé mercredi ses craintes d’une fermeture prochaine de cette installation et d’une concentration des principaux systèmes d’armes de l’armée belge en Flandre, ne laissant en Wallonie que de l’infanterie.

L’actuel plan de restructuration des forces armées, adopté l’an dernier par le gouvernement, contient en filigrane la disparition de la base aérienne de Florennes, la seule encore installée dans le sud du pays, a-t-il affirmé devant le groupe de travail sur l’équilibre linguistique à l’armée – précisément mis sur pied à la suite des déclarations de cet officier sur la « flamandisation » de cette institution.

Des propos démentis par le commandant de la composante Air, qui a nié l’existence de tout plan de fermeture de la base de l’Entre-Sambre-et-Meuse.

« Le risque est grand de voir l’artillerie, les avions de combat et les navires concentrés en Flandre », ne laissant en Wallonie que l’infanterie, a lancé le colonel Gennart, qui commande désormais le service de prévention et d’investigation pour la sécurité aérienne, l' »Aviation Safety Directorate » (ASD), installé sur la base de Beauvechain.

L’officier a également dénoncé « des manoeuvres » qui se sont produites au sein de l’armée depuis une dizaine d’années et qui se sont intensifiées selon lui au cours des dernières années afin de réduire le rôle des francophones. Ainsi, le comité directeur de la Défense compte sept généraux néerlandophones et un seul francophone (le « patron » de l’armée, le général Charles-Henri Delcour, NDLR), a-t-il souligné en accréditant la thèse d’un déséqulibre linguistique.

Selon lui, l’état-major de la composante Air ne présente plus les garanties qui permettent à chaque militaire de se sentir représenté, en raison d’une sur-représentation des néerlandophones aux postes de

responsabilité.

Il a raconté aux parlementaires comment il avait été, selon lui, mis progressivement à l’écart de son commandement, après n’avoir pas été retenu pour une promotion au grade de général.

D’autres officiers de la composante Air entendus par les parlementaires se sont montrés moins tranchés, expliquant que le déséquilibre actuel était dû à un phénomène cyclique. Ainsi, le général Van de Voorde a expliqué qu’il en était le 14ème commandant, mais que cette fonction avait été occupée à dix reprises par un francophone.

Le Vif.be, avec Belga

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