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Le collectif de sauvegarde du parc Léopold en colère devant l’hôtel de ville de Namur

Le collectif de sauvegarde du parc Léopold a manifesté lundi en fin de journée devant l’hôtel de ville de Namur, alors que le projet de réaménagement du quartier Léopold allait être dévoilé à huis clos aux conseillers communaux.

« Les premiers échos que nous avons reçus du projet dévoilé lundi matin à la presse par (l’entreprise de construction) Besix et la commune sont catastrophiques », a déclaré Marcel Guillaume, porte-parole du collectif. « Le parc et ses arbres centenaires ne seront certainement pas préservés et ce qu’on nous promet à la place n’a pas de sens », assène-t-il.

« Qui plus est, tout se fait à huis clos. Nous n’avons même pas eu droit à une présentation publique », a-t-il regretté. « Nous nous devions donc d’être ici aujourd’hui, même si nous avons peu d’espoir ».

Brandissant des panneaux marquant leur mécontentement face au projet du promoteur, la vingtaine de militants a aussi entonné des chants et des slogans. On a notamment pu entendre « Prévot mégalo, Ecolo collabo » ou encore « Aux armes citoyens ».

Le climat fut particulièrement houleux lorsque le directeur de Besix, Frédéric van Marcke de Lummen, et le bourgmestre de Namur, Maxime Prévot, ont fait leur entrée dans l’hôtel de ville. A contrario, certains élus se sont rapprochés des manifestants, notamment Thierry Warmoes, chef de file du PTB namurois. Dimanche, ce dernier avait d’ailleurs déjà marqué son mécontentement au nom de son parti, alors qu’il apprenait que le projet de remembrement urbain de la zone allait être présenté au conseil communal sans public. « Les partis de la majorité font le choix de la non-transparence des débats et violent l’esprit même du code de la démocratie locale », avait-il déclaré.

Si ses espoirs sont maigres de voir les arbres du parc Léopold préservés, le collectif de sauvegarde du parc a cependant indiqué qu’il n’en resterait pas là.

« Nous avons encore la possibilité d’activer des soutiens financiers et juridiques, d’engager une action civile ou des recours en justice », a souligné son porte-parole. « Si on voit mardi dans les médias que le projet fait effectivement l’impasse sur nos demandes et qu’on sent le soutien de la population, on ira jusqu’au bout. »

La presse sera elle autorisée à communiquer sur le projet lundi à partir de 21h00, quand les conseillers communaux en auront été informés.

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