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Le chantier Rive gauche à Charleroi à l’arrêt après le scandale des salaires impayés

Le chantier du futur centre commercial Rive Gauche à Charleroi est totalement à l’arrêt depuis jeudi matin: les ouvriers ont en effet décidé de ne plus travailler, aussi longtemps que le problème des salaires impayés n’aura pas été réglé.

Le chantier occupe normalement 200 ouvriers de plusieurs nationalités, essentiellement gérés par la société italienne Edile, en tant que sous-traitante. Il y a dix jours, le chef de chantier de la société avait été placé sous mandat d’arrêt pour traite d’êtres humains et infractions à la législation sociale et aux réglementations en matière de bien-être. Son mandat d’arrêt a été prolongé pour un mois mercredi.

Cette enquête faisait suite au mouvement de colère d’ouvriers égyptiens qui s’étaient réfugiés au sommet d’une grue du chantier, faute d’être payés. Une somme de 108.000 euros avait été débloquée en urgence. Lundi soir, le responsable technique de la société Edile a été longuement entendu à son tour et inculpé pour les mêmes infractions, mais laissé en liberté. Une décision de justice a interdit à la société Edile d’encore pénétrer sur le chantier, a précisé mercredi le consortium Valens-Duchene, dont Edile est le sous-traitant.

Valens-Duchene a également répété son intention de régulariser le problème des salaires impayés, qui s’élèveraient au total à 500.000 euros. Jeudi matin, les ouvriers présents sur le chantier ont décidé d’arrêter le travail, dans l’attente d’une solution plus globale. La police, l’inspection sociale et l’auditorat du travail sont descendus sur place et s’y trouvaient toujours en fin de matinée.

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