Les travaux de construction de la ligne de tram rapide numéro 9 qui reliera d’ici quelques années la gare multimodale Simonis au plateau du Heysel en passant par l’hôpital universitaire de Jette démarreront lundi prochain, a annoncé mercredi le ministre bruxellois de la Mobilité Pascal Smet, aux côtés du bourgmestre de la commune de Jette Hervé Doyen.
Le chantier, mené en quatre phases, sera entamé au bout de la ligne sur le tronçon qui longera le site de AZ-VUB, à hauteur de l’avenue de l’Arbre Ballon, depuis l’ancienne Barrière de Jette.
Ce projet de ligne de tram rapide a fait couler beaucoup d’encre depuis une bonne dizaine d’années. Le premier à l’avoir envisagé fut le ministre Jos Chabert, en 2003. Mais les premières ébauches ont subi les foudres de la population jettoise, dans un premier temps mise quelque peu devant le fait accompli, ce qui eut pour effet d’engendrer le report du projet accentué dans le temps, certes par les contraintes budgétaires, mais surtout par la crainte qu’engendraient les échéances électorales auprès des décideurs.
Cette situation eut aussi pour conséquence d’éveiller les consciences régionales à la nécessité de travailler main dans la main avec la commune de Jette pour étudier une aménagement tenant compte de l’avis des habitants dans la partie la plus dense du parcours.
Avec d’autres, son bourgmestre Hervé Doyen, adepte convaincu des transports en commun, comme son prédécesseur Jean-Louis Thys, initiateur de la première ligne de tram en site propre à la naissance de la Région bruxelloise, a ainsi glissé dans la balance du projet, la construction en parallèle d’un parking souterrain à hauteur de la place Reine Astrid, mieux connue sous son vocable de « place du Miroir ».
Les travaux initiaux seront exécutés par les impétrants. La STIB entrera dans la danse en août prochain pour entamer l’aménagement du site propre du tram. L’avenue de l’Arbre Ballon sera complètement réaménagée d’ici la fin 2016.
Le chantier sera ouvert par phases successives pour en réduire au maximum les nuisances. L’aménagement dernier tronçon, à proximité de la place du Miroir où aura été implanté un parking de quelque 200 places, à la demande des autorités locales, devrait s’achever en 2018, année de mise en service de la ligne.
Par la suite, celle-ci sera prolongée en direction du plateau du Heysel, mais sans calendrier précis au stade actuel. L’ensemble du projet aura mobilisé à son terme 66,4 millions d’euros. Pour Pascal Smet, il s’agit, bien au-delà de la pose de voies ferrées, d’un projet urbain qui permettra de réaliser un réaménagement bien plus large de l’espace public sur les trois premiers kilomètres du parcours qui seront réalisés. La mise en oeuvre du projet innovera aussi en matière de communication.
D’ici l’été, un site web spécifique sera constamment mis à jour pour informer les internautes de l’état d’avancement des travaux. Il en ira de même à l’avenir pour tous les grands projets d’infrastructure de mobilité dans la capitale, a ajouté le ministre, soulignant qu’il en allait de l’adhésion citoyenne au futur de la ville.
