Le Parlement germanophone © BELGA/Nicolas Lambert

Le CETA s’invite au Parlement germanophone

Le CETA s’est invité au Parlement germanophone ce lundi soir. Alors que le 28 octobre dernier la Communauté germanophone a donné son feu vert à la signature du traité de libre-échange avec le Canada, Oliver Paasch est revenu, lors de la séance plénière, sur ce traité qui a défrayé la chronique avant d’être finalement signé par les 28 états membres de l’UE.

Après avoir fait état des différentes réunions et discussions, visant à dégager une position commune à toutes les entités fédérées, le ministre-président germanophone a rappelé la position qui était celle de la Communauté germanophone. « Nous avons toujours dit que nous n’étions pas contre le commerce et les accords internationaux. Cependant, le traité devait satisfaire à onze conditions que nous avions fixées, sans quoi, nous n’aurions pas donné les pleins-pouvoirs au ministre des Affaires étrangères », a indiqué Oliver Paasch.

« Il s’agit là du meilleur accord en matière de commerce international que l’Europe n’ait jamais signé », s’est réjoui Oliver Paasch qui a aussi insisté sur le fait que le 24 octobre, la Communauté germanophone avait conditionné son accord à la signature du traité à une position belge, commune à toutes les entités fédérées.

Du côté de l’opposition, le député européen Pascal Arimont, a regretté que ce débat soit mené trop tard au Parlement. « Il faut bien reconnaître qu’il y a eu des avancées concernant notamment les tribunaux d’arbitrage, mais si la Wallonie n’avait pas dit non, aucune critique n’aurait été émise par la Communauté germanophone », regrette Pascal Arimont. Michael Balter, le représentant de Vivant, a lui déploré le fait que « la Communauté germanophone s’est cachée derrière la Wallonie ».

L’écologiste Alfred Mockel, a pour sa part indiqué que les onze conditions fixées par le gouvernement Paasch, ne sont pas totalement remplies.

Le traité devra être ratifié par les Parlements des différentes entités fédérées dans les mois à venir.

Oliver Paasch présente « le dernier budget déficitaire de la Communauté germanophone »

Le ministre-président, a présenté, lundi soir en séance plénière, des adaptations budgétaires pour 2015 et 2016 ainsi que le budget pour 2017. Avec un déficit d’un peu moins de 36,2 millions d’euros prévus l’an prochain, Oliver Paasch a indiqué présenter le dernier budget déficitaire de la Communauté germanophone.

Ce budget en déficit d’un peu moins de 36,2 millions prévoit d’attribuer des moyens supplémentaires aux Affaires sociales et à l’Enseignement. Au total, ces deux matières représentent deux tiers des dépenses totales de la plus petite des entités fédérées.

En 2017, ce sont 109 millions d’euros qui seront consacrés à l’Enseignement, soit 7% de plus qu’en 2015. Au niveau des Affaires sociales également, le gouvernement germanophone prévoit de consacrer 3.668.000 euros supplémentaires pour cette matière. « Un million d’euros sera par exemple consacré à l’intégration des personnes issues de l’immigration avec entre autres, des cours de langue intensifs », a indiqué Oliver Paasch.

Au niveau des infrastructures, des investissements pour 35 millions d’euros seront consentis durant les années 2016-2017 avec notamment 13 millions d’euros pour l’hôpital d’Eupen ou 565.000 euros pour la réfection des tours de l’église Saint-Nicolas d’Eupen. « Avec notre politique financière et notre discipline budgétaire stricte, nous sommes sur la bonne voie et nous allons atteindre notre objectif qui est de présenter un budget 2018 à l’équilibre. »

Les débats concernant le budget se tiendront les 12, 13 et 15 décembre prochains.

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