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Le CDH veut un label de qualité pour les kots

Le CDH demande que les pouvoirs publics prévoient la création de 500 kots par an en Communauté française d’ici à 2014, en confiant leur gestion aux écoles et universités, ou aux sociétés de logement public.

Les députés wallons Dimitri Fourny et Benoît Langendries ont aussi demandé l’établissement de règles spécifiques pour la colocation, la création d’un label de qualité pour les kots, et l’instauration d’une fiscalité favorable aux frais de logement des étudiants, notamment une exemption d’impôt.

A l’issue d’une rencontre avec les étudiants et les responsables du secteur logement de l’Université catholique de Louvain (UCL), ils ont fait plusieurs propositions contre « le cauchemar des kots chers et vilains ».

Il s’agit, à leurs yeux, de garantir l’accès à l’enseignement supérieur au plus grand nombre, le prix des kots représentant un poste très important dans le coût des études.

L’UCL prévoit la construction de 300 nouveaux logements. Pour le cdH, les pouvoirs publics doivent aller plus loin.

Le CDH s’est également penché sur l’état des kots proposés à la location par le secteur privé. Les étudiants rencontrés à Louvain-la-Neuve ont mis en évidence la vétusté de certains logements, et la lenteur des réparations pourtant nécessaires.

Le CDH demande que des incitants soient mis en place pour encourager la rénovation, l’isolation et les nouvelles constructions par le privé. Il suggère aussi l’instauration d’un bail spécifique, sur 10 mois au lieu de 12, avec une possibilité d’extension.

Le secteur privé nuance

Certaines propositions du CDH la création d’un label de qualité, ont les faveurs du secteur privé. Mais les agences nuancent les griefs sur le mauvais état et le prix élevés des logements pour étudiants.

Sur le prix, à l’agence Eckelmans qui gère 1.200 logements à Louvain-la-Neuve, précise qu’il y a différentes catégories de kots. Le loyer mensuel de certains, plus anciens et proposant des chambres dans des communautaires, est de 200 à 300 euros. La construction neuve par le privé ne pourra pas descendre à ces prix, pour des questions de rentabilité. Pour cette même raison, la suggestion d’un bail étudiant de dix mois semble difficilement praticable par le privé.

Sur la lenteur des rénovations, l’agence Eckelmans évoque la complexité de certaines situations. Dans certains communautaires, les chambres individuelles appartiennent à cinq ou six propriétaires différents, et sont gérées par des agences différentes. Réparer une installation de douche, par exemple, nécessite l’accord de tous.

« Nous avons visité cette année pratiquement tous nos logements : seuls deux étaient insalubres et ils ont été retirés de la vente. Mais nous sommes tout à fait favorable à un label de qualité : cela permettrait aux locataires de se rendre compte des différences de prix en fonction de la qualité du logement « , indique Elette Rahavard, responsable du personnel chez Eckelmans.

Le Vif.be, avec Belga

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