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Le cdH veut supprimer les intérêts notionnels pour baisser sans attendre l’impôt

Le Vif

Le président du cdH, Benoît Lutgen, a appelé samedi à la suppression du système de déduction des intérêts notionnels. Le gain pour les finances publiques serait réinvesti, sans attendre la nouvelle législature, dans une baisse de 10% de l’impôt des sociétés, bénéficiant à tous, qu’il s’agisse des PME, des TPE ou des indépendants.

« Cette réforme que nous pouvons mener sans attendre, nous, nous la finançons. Par la suppression d’une gabegie libérale mais aussi socialiste: les intérêts notionnels. Pour tout le monde, tout de suite: PME, TPE et indépendants », a-t-il déclaré devant 1.500 militants de son parti réunis au parc Pairi Daiza pour une Journée des familles.

Le cdH ne veut plus du mécanisme des intérêts notionnels, qui représente près d’1,5 milliard d’euros mais dont profitent essentiellement les grandes sociétés. Selon ses chiffres: 1% des entreprises accaparent 75% du montant constitué par ces déductions.

Outre une diminution de l’impôt des sociétés, les centristes veulent s’attaquer aux niches fiscales dont profitent également les grandes entreprises qui peuvent se payer les services d’experts fiscaux mais qui échappent aux petites entreprises.

« Chaque entreprise doit être sur la même ligne de départ. Elle doit pouvoir se concentrer sur le développement de son activité plutôt que de chercher la sortie du labyrinthe fiscal ».

M. Lutgen a profité de l’événement pour lancer quelques flèches en direction des autres formations politiques, à commencer par le MR et son président, Charles Michel, qui a plaidé lui aussi pour une nouvelle réforme fiscale portant sur 5 milliards d’euros mais envisagée après les élections de mai 2014, quand les déficits seront sous contrôle.

« C’est reparti avec les vieux disques rayés. Charles et sa réforme fiscale. C’est comme la femme de l’inspecteur Columbo: on ne la voit jamais », a raillé le président des centristes. Et de lancer un défi à l’adresse des libéraux à propos de la diminution de l’impôt des sociétés: « Chiche, faisons-le et tout de suite. Si on veut donner un signal de confiance aux citoyens, aux entrepreneurs, n’attendons
pas ».

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