© Image Globe

Le CD&V fête ses 10 ans

Le CD&V se réunit samedi pour marquer ses 10 années d’existence. La fête aura lieu à Courtrai, la ville où les chrétiens démocrates ont transformé, en 2001, le CVP en CD&V.

Sous le slogan « Samen is Super » (Ensemble c’est super), la réunion se veut une fête populaire dont le seul « moment politique » sera un discours du président Wouter Beke.

La transformation du CVP en CD&V est l’une des conséquences de la crise de la dioxine et de la défaite électorale qui s’en est suivie. Celle-ci a entraîné le rejet du CVP dans l’opposition et l’arrivée au pouvoir du gouvernement arc-en-ciel dirigé par le libéral Guy Verhofstadt.

Le parti a mal vécu cet épisode de son histoire et a connu quelques difficultés à faire passer son message dans l’opposition. Il a alors entamé une remise en cause et a décidé de changer de nom. De CVP (Christelijke Volkspartij – Parti social-chrétien), il est devenu le CD&V (Christen-Democratisch & Vlaams – Chrétien-Démocrate & flamand).

« Il y a 10 ans nous ne représentions plus rien. Nous étions un parti d’opposition. Plus personne ne tenait compte de nous et on disait que nous allions nous évaporer », souligne sur le site du parti son président Wouter Beke.

Stefaan De Clerck, qui était alors président du CD&V, rappelle pour la part que le parti est revenu aux affaires, à tous les niveaux de pouvoirs. En cartel avec la N-VA, il a gagné les élections régionales et fédérales de 2004 et 2007 et 2009, avec notamment Yves Leterme en champion des voix de préférence.

Dix ans après sa création, le CD&V connaît une nouvelle période difficile. Il a enregistré un net recul aux élections de 2010. Les sondages ne sont pas très encourageants en ce qui le concerne. Sa situation est très différente de son ancien partenaire de cartel. La N-VA est en effet sortie grand vainqueur des élections de 2010 et les sondages lui prédisent un bel avenir.

Le CD&V est resté longtemps dans le sillage de la N-VA dans les négociations d’après élections, avant d’accepter de négocier sur la base de la note du formateur Di Rupo, rejetée par la N-VA.

L’annonce du départ d’Inge Vervotte, une de ses figures de proue, grande pourvoyeuse de voix, est un nouveau coup dur.

Le parti se profile actuellement surtout sur le plan flamand, avec Kris Peeters comme ministre-président de la Région flamande. Mais il est aussi très présent au fédéral puisqu’Yves Leterme préside toujours le gouvernement en affaires courantes.

Wouter Beke est convaincu que grâce à son programme et ses capacités de gestion, le CD&V pourra retrouver sa place de parti populaire. La journée de samedi se veut d’ailleurs une vraie fête populaire avec des visites, du théâtre de rue, du cirque….

Le Vif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire