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Le CCE annule l’ordre de quitter le territoire de l’imam de la mosquée du Cinquantenaire

Le Conseil du Contentieux des Etrangers (CCE) a annulé l’ordre de quitter le territoire d’Abdelhadi Sewif, l’imam de la grande mosquée du Cinquantenaire, a annoncé mardi son avocat Hicham Chibane.

Le CCE a considéré que « lorsque l’autorité prend une décision basée sur l’existence d’une menace pour l’ordre public, elle doit faire apparaître dans la motivation de sa décision (…) en quoi le comportement personnel de l’intéressé constitue concrètement une menace actuelle, réelle, et suffisamment grave affectant un intérêt fondamental de la société. Une telle démonstration ne peut reposer sur de simples supputations ou sur des considérations générales ».

Ce recours concernait le non-renouvellement de la carte de séjour de l’imam décidé en mars dernier par le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Theo Francken. Cette décision se basait sur un rapport de la Sûreté de l’Etat datant de décembre 2016, dans lequel l’imam est notamment décrit comme « communautariste » et ayant des « positions rétrogrades concernant l’égalité hommes-femmes ».

Me Hicham Chibane contestait vivement ces dernières accusations sur base des textes des prêches, qui sont publiques et disponibles en ligne sur le site de la grande mosquée. « Cette décision réhabilite l’image de mon client par rapport à ses positions, à son discours et à son ouverture aux autres communautés. Ses discours sont conformes au vivre ensemble. Nous avions déposé toute une série de documents sur ses prêches et ses déclarations publiques, qui vont tous dans le même sens. Cette décision est importante car il était dépeint par le secrétaire d’Etat comme quelqu’un de radical qui poussait au radicalisme. »

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