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Le cannabis reste la drogue la plus consommée en Belgique

Le cannabis reste la drogue illicite la plus consommée en Belgique, ressort-il du rapport annuel de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) consacré à la Belgique publié mardi. Il est le plus populaire auprès des jeunes adultes (15-34 ans), chez lesquels la prévalence atteint 10,1%.

Selon l’OEDT, les dernières données disponibles indiquent qu’environ un élève de 15-16 ans sur cinq a déjà fumé du cannabis en Communauté française, contre un sur six en Communauté flamande. Il s’agit d’un constat stable pour les jeunes francophones et d’une tendance en légère baisse chez leurs homologues flamands.

La marijuana est également le stupéfiant le plus populaire dans le monde nocturne, aussi bien au nord qu’au sud du pays. Le rapport note par ailleurs la montée en puissance du MDMA (principe actif de l’ecstasy) dans ce contexte.

D’après les données de l’Institut de santé publique reprises dans le rapport, quelque 900 personnes ont été admises dans des centres d’intervention de crise à la suite d’intoxications non létales liées à la consommation de drogue. « Les drogues les plus régulièrement impliquées dans ces admissions sont les opiacées, suivies par la cocaïne, d’autres stimulants et le cannabis », stipule le rapport. La tendance est à la baisse pour les opiacés, mais à la hausse pour les autres stupéfiants.

Le taux de mortalité induit par la drogue était de 9,2 par million d’habitants en Belgique, selon les données de 2013.

Le rapport européen diffusé par l’OEDT indique que les surdoses de drogues font de plus en plus de morts en Europe, où circulent de nouvelles et nombreuses substances « dangereuses » pour la santé.

Le commissaire européen en charge des Affaires intérieures, Dimitris Avramopoulos, s’est dit très inquiet de « l’augmentation, pour la troisième année consécutive, du nombre de décès par surdose » de drogue, et l’exposition croissante des jeunes « à de nombreuses drogues nouvelles et dangereuses » pour la santé, notamment les « drogues de synthèse ».

Le rapport de l’OEDT souligne l’augmentation « grave » et « préoccupante » du nombre de décès par surdose dans les 28 Etats de l’UE ainsi qu’en Turquie et Norvège (8.441 décès en 2015, +6% par rapport à 2014), « principalement liés à l’héroïne et à d’autres opiacés » (dérivés de l’opium).

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