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Le budget des soins de santé 2020 n’a pas été approuvé

Le budget des soins de santé 2020 n’a pas été approuvé ce lundi matin par le Conseil général de l’INAMI. Le gouvernement s’est « abstenu » lors du vote, apprend-on via la ministre de la Santé publique.

Sur les 21 membres, 10 ont voté pour et 4 contre. Six d’entre eux se sont abstenus et un membre était absent. Onze membres devaient voter pour afin que le budget soit approuvé.

Le gouvernement s’est abstenu lors du vote. « Le patient est au coeur de nos soins de santé. Cela doit également se ressentir dans le budget, et ce n’était pas suffisamment le cas ici: presque tous les nouveaux investissements iraient aux structures et aux établissements de soins, presque aucun au patient lui-même », selon la ministre de la Santé publique Maggie De Block (Open Vld). « En tant que gouvernement, nous ne pouvions et ne voulions pas approuver un tel budget. »

Selon la ministre, sur les 101 millions d’euros proposés, seuls 19 millions allaient aux patients, 33 millions servaient à l’augmentation des honoraires en plus de l’indexation et 47 millions aux « structures » (dossiers électroniques dans les hôpitaux, réforme de l’hospitalisation de jour, etc.).

Le gouvernement note également que l’avis budgétaire du Comité de l’Assurance comporte de nombreuses incertitudes: « le produit des mesures a été estimé de manière très optimiste et il n’y a pas d’informations suffisantes ou même claires sur la manière dont la nouvelle politique sera financée. La Commission de contrôle budgétaire de l’INAMI avait déjà fait la même observation le 9 octobre ».

La ministre relève que les 57 millions d’économies proposées pour les hôpitaux reposent sur des mesures « pas du tout développées ». Quant aux 95 millions d’économies proposées pour l’industrie pharmaceutiques, elles impliquent des modifications législatives avant le 1er janvier pour lesquelles le travail parlementaire doit encore être entamé. En d’autres termes, d’après Mme De Block, il sera difficile de les faire entrer en vigueur l’an prochain.

« Le Comité de l’assurance a également ignoré les dispositions légales. Il a relevé l’objectif budgétaire et a levé le blocage structurel alors qu’il n’en avait pas le pouvoir », ajoute le cabinet De Block.

Selon la loi, la balle est maintenant dans le camp du gouvernement dans le processus budgétaire. La ministre fera une proposition au conseil des ministres, a-t-elle indiqué sans donner d’agenda.

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