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Le bourgmestre d’Anderlecht interdit le congrès de Laurent Louis

Le Vif

Eric Tomas, bourgmestre d’Anderlecht (PS), a pris, dimanche matin, un arrêté interdisant l’organisation du « Congrès européen de la dissidence », prévu dimanche après-midi sur son territoire, Chaussée de Mons.

Le bourgmestre motive sa décision en raison des risques importants pour la sécurité, la sûreté et la tranquilité publiques liés à l’organisation du congrès. L’interdiction concerne tant l’organisation que les orateurs et les participants ou invités.

Un périmètre qui interdira l’accès a été défini autour du square Albert 1er. L’interdiction vise également toute manifestation publique de soutien ou de réprobation à ce congrès. Les forces de police ont été mobilisées et chargées de veiller au respect de cet arrêté.

L’interdiction a été communiquée au propriétaire de la salle. Le Bourgmestre d’Anderlecht invite fermement manifestants et contre manifestants à respecter l’arrêté.

Le Comité de Coordination des Organisations juives de Belgique (CCOJB) salue l’interdiction du rassemblement « de haine antisémite » auquel devaient notamment participer Laurent Louis, Dieudonné, la Tribu Ka et Alain Soral. Certains d’entre eux ont déjà fait l’objet de condamnations judiciaires en France.

Joëlle Milquet juge légitime l’interdiction du bourgmestre d’Anderlecht

La ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet (cdH) soutient la décision prise dimanche matin par le bourgmestre d’Anderlecht, a-t-elle déclaré dimanche matin à l’agence Belga. Elle estime que « l’arrêté d’interdiction adopté par Eric Tomas, bourgmestre d’Anderlecht, s’inscrit parfaitement dans le cadre de l’analyse et de la coordination opérées entre les différents bourgmestres de la Région de Bruxelles-Capitale, les services de sécurité et de police, ainsi que de l’Intérieur ».

Joëlle Milquet ajoute que « cet arrêté est légitimé en raison des risques importants de troubles et heurts en matière d’ordre public, liés notamment aux caractéristiques de l’événement et des personnalités invitées, et aux conséquences en matière de mobilisation et contre-mobilisation annoncées de groupes antagonistes susceptibles de troubler gravement la sécurité, la sûreté et la tranquillité publiques ».

La police disperse le rassemblement à coups d’autopompe

La police a procédé dimanche vers 15h15 à la dispersion des personnes qui se sont rassemblées à Anderlecht pour participer au « Congrès européen de la dissidence ». Deux autopompes sont entrées en action.

Quelque 400 personnes se sont réunies devant la salle « Akdeniz », située chaussée de Mons à Anderlecht, où doit se tenir ce congrès. Dans la matinée, le bourgmestre de la commune, Eric Tomas, a pris un arrêté interdisant la tenue de cet événement ainsi que toute manifestation publique de soutien ou de réprobation de cet événement en raison des risques de sécurité et de trouble de l’ordre public liés à son organisation.

Vers 15h, les policiers se sont retirés, un signe interprété par les partisans comme une victoire de l’action introduite en extrême urgence devant le Conseil d’Etat. Un quart d’heure plus tard, les autopompes sont entrées en action pour disperser le rassemblement conformément à l’arrêté communal. Quelques altercations ont eu lieu avec la police.

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