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Laurent Louis demande à la Chambre de suspendre les poursuites à son encontre

Le député Laurent Louis (MLD), visé par des perquisitions mercredi dans le cadre d’une instruction pour des faits de calomnie, diffamation et recel, a demandé jeudi à la Chambre de suspendre les poursuites à son encontre.

Une requête en ce sens, introduite par l’avocat du député, Me Filip van Bergen, a été envoyée au président de la Chambre André Flahaut, selon un communiqué de Laurent Louis.

Cette requête s’appuie sur l’article 59 de la Constitution, qui précise qu’un député fédéral peut, à tous les stades de l’instruction, demander à la Chambre de suspendre les poursuites. L’assemblée doit se prononcer à la majorité des deux tiers des votes exprimés.

M. Louis, connu pour ses positions extrêmes – il a fait l’objet d’une plainte pour incitation à la haine de la part du Centre pour l’égalité des chances -, affirme qu’il ne recherche pas l’appui des députés aux positions qu’il développe, mais revendique « l’irresponsabilité parlementaire » et la liberté d’expression. Il évoque aussi la séparation des pouvoirs.

Laurent Louis avait diffusé sur son site internet une liste ancienne de personnalités présentées comme pédophiles ou escrocs, exhibé en conférence de presse des photos d’autopsie des corps de Julie et Melissa et publié le rapport d’expertise médico-légale des deux fillettes, afin notamment d’appuyer la « thèse des réseaux » dans l’affaire Dutroux, que la justice avait démontée.

Jean-Denis Lejeune, le père de Julie, avait porté plainte pour calomnie et diffamation entre les mains du juge d’instruction.

La presse rapportait jeudi la démission des membres du bureau politique du MLD, le parti fondé par le député nivellois.

Le Vif.be, avec Belga

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