La Wallonie octroie de plus en plus de licences d’exportations d’armes

Le nombre de licences d’exportations d’armes a augmenté entre le deuxième semestre 2009 et le deuxième semestre 2010. De quoi relancer, encore une fois, les questionnements politiques au sujet de cette politique ultra-sensible, notamment dans le dossier libyen.

Le nombre de licences d’exportation d’armes a augmenté au cours du deuxième semestre 2010, a-t-on appris lundi à bonnes sources: il est passé de 531 au cours du deuxième semestre 2009 à 538. Le montant de ces exportations a plus que doublé, puisqu’il est passé de 175 millions d’euros à 419 millions d’euros. Un contrat important de livraison au Canada explique en partie cette hausse.

Les exportations d’armes ont par ailleurs été évoquées lundi après-midi en Commission des Affaires générales du parlement wallon, plus particulièrement l’arrêt du Conseil d’Etat qui a annulé, pour cause de décision prise en affaires courantes, l’octroi le 8 juin 2009, au lendemain des élections, de licences pour la Libye. M. Demotte n’a guère voulu s’étendre sur la question: un autre recours est en effet pendant devant la Haute juridiction administrative. Celui-ci vise les licences réoctroyées au mois de novembre après une première suspension quelques jours plus tôt, lorsque le parlement wallon était bel et bien installé et que la majorité Olivier était constituée.

Dans les rangs parlementaires, tant Christophe Collignon (PS) que Dimitri Fourny (cdH) se sont interrogés sur la notion très variable des affaires courantes suivant qu’elles concernent le fédéral ou la Région, en omettant de préciser que la Chambre est bel et bien installée au niveau fédéral alors que le parlement wallon ne l’était pas en juin 2009 lorsque les licences ont été accordées. Richard Miller (MR) ne s’est pas joint à ces objections. Il a aussi critiqué le discours des syndicats de l’armement à propos du dossier libyen. « Je me refuse à toute démagogie sur la guerre civile en Libye. Si des représentants syndicaux se moquent ouvertement du Conseil d’Etat sur les plateaux de télévision, c’est leur choix mais ça ne peut pas être le nôtre », a-t-il dit.

Avec Belga

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