La trappiste Orval risque de perdre son appellation

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Même si elle est plébiscitée par les consommateurs, la trappiste Orval a toujours été assez difficile à trouver. Les amateurs de la bière auront bientôt encore plus de mal à la dénicher. Suite à une pénurie de moines, les pères de l’abbaye d’Orval n’arrivent plus à suivre la demande et pourraient donc perdre leur appellation « trappiste ».

Selon la brasserie, la production annuelle s’élève à environ 70.000 hectolitres. Même si ce chiffre peut paraître énorme, la demande d’Orval est gigantesque et les moines n’ont pas l’intention d’augmenter leur production. « Autant vous appréciez notre bière, d’autant plus regrettons-nous de ne pouvoir vous en offrir plus » peut-on lire sur le site web de l’abbaye d’Orval.

Si dans les années quatre-vingt, l’abbaye abritait encore 35 moines, aujourd’hui, il n’en reste que 12. « Nous sommes évidemment demandeurs de nouvelles vocations « , explique le frère Bernard, chargé de l’hôtellerie de l’abbaye au journal local français L’Union. « Malheureusement, on ne peut pas passer par des chasseurs de têtes pour recruter… Certains nous demandent même où trouver le formulaire pour postuler, mais ça ne marche pas comme ça ! » ajoute-t-il.

Pour obtenir l’appellation trappiste, la bière doit être fabriquée dans un monastère et sa production doit être assurée ou supervisée par des moines. Actuellement, il existe dix bières trappistes dans le monde, dont six en Belgique.

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