Maggie De Block et Johan Van Overtveldt © BELGA

La taxe sur les boissons sucrées, un piège pour Maggie De Block?

À en croire le quotidien Het Laatste Nieuws, le CD&V et la N-VA ont forcé Maggie De Block (Open VLD) à instaurer la taxe sur les boissons sucrées. La nouvelle mesure est très critiquée parce qu’elle concerne également les sodas sans sucre.

De Block se défend en disant que la subdivision n’était techniquement pas possible. « Nous allons encore affiner cette mesure et le but est certainement de faire la distinction à l’avenir » explique De Block sur Radio 1. La taxe disparaîtra probablement l’an prochain, au profit d’un plan de santé plus global.

Obligée de défendre une mesure absurde très mal accueillie, Maggie De Block serait victime de ses partenaires de coalition le CD&V et la N-VA. « Maggie n’avait pas le choix. Elle a été placée devant le fait accompli par le CD&V et surtout la N-VA » peut-on lire dans Het Laatste Nieuws qui cite des sources libérales.

« On a voulu abîmer la politique la plus populaire du pays à dessein »

« On a voulu abîmer la politique la plus populaire du pays à dessein. Techniquement, il s’est avéré impossible de faire la distinction entre les sodas sans sucre et sucrés. Cette mesure ne relève pas de sa responsabilité, mais de celle des Finances (et donc du ministre N-VA Johan Van Overtveldt). Mais là on est muet comme une tombe. Ce n’est pas correct » ajoute la source du quotidien.

La Flandre souhaite une partie des recettes de la taxe sur les boissons sucrées

D’après les quotidiens Het Nieuwsblad et De Standaard, le ministre flamand de la Santé publique Jo Vandeurzen (CD&V) souhaite qu’une partie des recettes de la taxe sur les boissons sucrées soit consacrée à la politique de santé flamande. Selon Vandeurzen, une telle taxe ne peut exercer de l’effet que dans un cadre de santé plus large.

L’augmentation de prix des sodas pourrait aller de pair avec des campagnes en faveur de boisson saines. Jo Vandeurzen désire utiliser les recettes fédérales de la taxe pour financer ces campagnes supplémentaires. Il se heurte cependant à ses collègues fédéraux qui ne partagent absolument pas cette vision. « Les campagnes ne sont pas à l’ordre du jour » a déclaré De Block.

Belga/CB

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