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La stratégie wallonne pour réinventer notre alimentation

Olivier Rogeau
Olivier Rogeau Journaliste au Vif

Alors qu’en France, Emmanuel Macron promet pour début juillet des états généraux de l’alimentation, la Wallonie lance, ce 27 juin à Namur, ses assises de l’alimentation durable. Avec l’espoir de convertir la filière agroalimentaire à des pratiques plus saines.

Changer de cap. Réinventer le monde agricole et ses circuits de distribution pour revenir à davantage de raison. C’est ce que réclament de plus en plus de producteurs et de consommateurs, conscients des impasses et des dérives de l’agriculture intensive et de la filière agroalimentaire.  » Malgré son coût prohibitif, l’agriculture ne respecte ni le pacte social qui la lie aux paysans, ni le pacte environnemental qui la lie aux générations futures, ni le pacte de santé publique qui la lie à chacun de nous « , dénonce la chroniqueuse et documentariste française Isabelle Saporta, auteure du Livre noir de l’agriculture et, plus récemment, de Du courage ! (tous deux chez Fayard), ouvrages sur les désastres du productivisme et les lâchetés des décideurs européens face aux lobbies de l’agrochimie et de l’agro-industrie.

Soutiens à la production locale de qualité et aux circuits courts de distribution, lutte contre la malbouffe et le gaspillage alimentaire, passage au bio dans la restauration collective, souci du bien-être animal dans les élevages et les abattoirs, combat contre la pollution agricole des ressources en eau et l’hécatombe des abeilles… : les défis ne manquent pas. Mais comment sortir d’un système qui contraint les exploitants à vendre leurs produits à perte, ruine les campagnes, dégrade la nature et finit par mettre tout et n’importe quoi dans notre assiette ? Jusqu’ici, les politiques se sont surtout contentés de  » mesurettes  » et d’effets d’annonce sans lendemain.  » Ils se sont montrés incapables de nous protéger des pesticides, de faire en sorte que nos enfants se nourrissent plus sainement à la cantine et que les étiquettes nous aident vraiment à choisir des produits plus sains « , déplore Isabelle Saporta.

Emmanuel Macron est d'accord pour une transformation du modèle productif, mais il entend
Emmanuel Macron est d’accord pour une transformation du modèle productif, mais il entend « préserver les standards déjà existants d’une agriculture intensive vouée à l’exportation ».© Bonnaud Guillaume/belgaimage

Une promesse d’Emmanuel Macron

Dans ce contexte d’exigence d’une sécurité alimentaire renforcée, convertir le secteur agricole, l’industrie agroalimentaire et la grande distribution à des pratiques plus équitables et plus durables devient une priorité des pouvoirs publics. En France, les états généraux de l’alimentation promis par le candidat Emmanuel Macron sont aujourd’hui à l’agenda du président, qui souhaite les convoquer  » début juillet « . L’idée est de  » mobiliser l’ensemble des acteurs de la filière autour de cet enjeu central du quotidien « . Plus précisément, il s’agit, assure le nouvel hôte de l’Elysée, d' » accompagner la transformation environnementale du modèle productif afin de répondre davantage aux attentes des consommateurs « .

Le processus s’inspire du  » Grenelle de l’environnement « , rencontres politiques organisées il y a dix ans à l’instigation de la Fondation pour la nature et l’homme de Nicolas Hulot, l’ex-présentateur d’Ushuaïa. Enrôlé par Macron, qui l’a nommé ministre de la Transition écologique et solidaire, l’ancien militant écologiste est un adversaire farouche du modèle productiviste dominant, des géants mondiaux des semences et des traités commerciaux transatlantiques. La feuille de route sur laquelle il planche intègre les questions de biodiversité et fixerait une sortie progressive de l’usage des pesticides.

Nicolas Hulot sur la touche ?

Isabelle Saporta dénonce les lâchetés des décideurs.
Isabelle Saporta dénonce les lâchetés des décideurs.© Isopix

Ce n’est toutefois pas Nicolas Hulot qui sera chargé de mettre autour de la table les représentants des agriculteurs, des industries de transformation, de la distribution et les associations de consommateurs. Macron confie le pilotage des états généraux au ministre de l’Agriculture Jacques Mézard, sénateur du Cantal encensé par la FNSEA, le puissant syndicat agricole. L’homme n’est pas vraiment un adepte de l’agro-écologie et de la  » démocratie alimentaire  » chères à Hulot. Et la FNSEA réclame avant tout le déblocage des aides de l’Etat dues aux agriculteurs engagés dans la conversion bio et à ceux qui ont mis en place, sur leur exploitation, des mesures environnementales et climatiques.

Le président lui-même a l’art de ménager la chèvre et le chou : d’accord pour une transformation du modèle productif, mais il entend  » préserver les standards déjà existants d’une agriculture intensive vouée à l’exportation « . En clair, seule l’agriculture productiviste incapable d’exporter est remise en cause. Par ailleurs, si le fondateur d’En marche ! juge inévitable le passage au bio, il le cantonne à la restauration collective et privée, avec pour but d’atteindre, d’ici à 2022, 50 % de produits bio proposés.

Olivier De Schutter parraine les assises de l’alimentation

En Wallonie aussi, la réflexion sur l’avenir de la filière agroalimentaire devient une priorité politique. Carlo Di Antonio (CDH), le ministre régional de l’Environnement et du Bien-Etre animal, lance, ce 27 juin à Namur, les assises de l’alimentation durable (lire son interview p. 48), parrainées par Olivier De Schutter. L’ancien rapporteur de l’ONU pour le droit à l’alimentation a déploré l’impuissance des Etats face aux industriels de l’agro-industrie. Le pari des assises wallonnes : transformer à terme le cercle vicieux d’une industrialisation à outrance en cercle vertueux d’une approche plus équilibrée. Mais pour faire bouger les lignes, le ministre mise moins sur les décideurs et les experts que sur la pression des citoyens. En toile de fond, on retrouve la  » stratégie de développement durable  » déjà mise en place par Di Antonio, qui vise à consacrer plus de terres agricoles à la consommation locale, à créer plus de possibilités pour écouler les produits du terroir, ou encore à favoriser une agriculture respectueuse des sols.

 » Ces assises de l’alimentation durable vont durer dix-huit mois, nous confie Carlo Di Antonio. D’ici à la fin 2018 seront organisées une série de rencontres entre représentants du secteur agricole, des associations de producteurs et de consommateurs et autres acteurs de la filière. Les enjeux liés au sort du monde agricole, à la grande distribution, à la pollution des sols ou même au respect du bien-être animal nous ramènent tous vers l’alimentation, élément central de notre quotidien. L’idée est d’aider à la diffusion des bonnes pratiques, de donner plus de place à la production bio. On ne part pas de rien en Wallonie, car tout est déjà en germe, mais il faut lever les freins, donner des coups de pouce pour encourager des pratiques agricoles durables et une consommation moins axée sur la possession.  »

L'agriculture productiviste a la main lourde sur les pesticides et les engrais azotés.
L’agriculture productiviste a la main lourde sur les pesticides et les engrais azotés.© belga image

10 % de cultures bio au sud du pays

Si le secteur du bio connaît une croissance rapide et attire à la fois agriculteurs et consommateurs, les défis restent gigantesques : en Wallonie, seul un hectare cultivé sur dix produit aujourd’hui du bio, et la part de marché des aliments bio atteint à peine le seuil des 4 % (3,2 % pour la Belgique), selon les chiffres 2016 du secteur publiés par Biowallonie. La lutte contre le gaspillage alimentaire – fruits et légumes non conformes perdus pour la consommation humaine, denrées jetées par les ménages… – est aussi un énorme pari. Les ménages wallons jettent chaque année entre 14 et 23 kilos de nourriture par habitant, ce qui représente une perte financière annuelle estimée à 174 euros par ménage.

Comment sortir d’un système qui dégrade la nature et finit par mettre tout et n’importe quoi dans notre assiette ?

L’un des volets centraux des assises wallonnes de l’alimentation concerne l’autonomie alimentaire, compte tenu d’une surface agricole utilisée de 740 000 hectares, soit 44 % du territoire régional. Et cela alors que de nombreuses activités concurrencent la production de notre nourriture : zones économiques, habitat, loisirs, biocarburants, sapins de Noël… Par ailleurs, le système agricole actuel a montré ses limites. Ainsi, la Politique agricole commune (PAC) a orienté les laiteries vers la transformation du lait en matières premières pour l’industrie, produits à faible plus-value. La Belgique produit le double de sa consommation de lait en poudre.  » Une surproduction qui n’a d’autre issue que le marché mondial, où la concurrence et la spéculation tirent les prix vers le bas, rappelle l’association Nature & Progrès. Pour réduire cette dépendance au marché, il faudrait diminuer la production de 15 à 20 %.  »

Des consommateurs déboussolés

Nicolas Hulot est un adversaire farouche du modèle productiviste dominant.
Nicolas Hulot est un adversaire farouche du modèle productiviste dominant.© Stephen Caillet/PHOTO NEWS

Plus largement, de nombreuses associations dénoncent les fondements de l’agriculture intensive et les dérives de l’agrobusiness, tandis que les études belges et européennes vont toutes dans le même sens : nous recevons chaque jour dans nos assiettes notre dose de pesticides et autres résidus médicamenteux. Pommes, pêches, fraises, laitues, tomates, poivrons, pommes de terre et raisin figurent, quand ils ne sont pas bio, en tête des fruits et légumes les plus contaminés par les produits chimiques. Les fraises ibériques qui inondent nos marchés à bas prix sont l’archétype de ce qu’il faut éviter : la plupart sont noyées sous les insecticides et les désinfectants dangereux pour la santé, dont des substances pourtant interdites par l’Europe.  » La nourriture aujourd’hui est tellement toxique que, quand on se met à table, plutôt que de souhaiter « bon appétit », on devrait se souhaiter « bonne chance » ! « , estime l’essayiste, poète, philosophe et agriculteur Pierre Rabhi, pionnier de l’agro-écologie.

Autant d’avertissements qui déboussolent les consommateurs, puisqu’on les appelle aussi à respecter la sacro-sainte règle des cinq fruits et légumes à consommer par jour, prônée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) afin de réduire les risques de cancers, d’AVC et d’accidents cardiaques. Autre aliment censé nous faire du bien, le muesli serait lui-même une bombe à retardement. L’association française Générations futures, qui s’est fait une spécialité de dénoncer les abus en matière de recours aux pesticides dans l’agriculture, a passé au crible une quinzaine de ces mélanges céréaliers privilégiés par les adeptes du petit-déjeuner équilibré. Résultat, révélé en octobre dernier : 141 résidus de pesticides ont été répertoriés dans les dix boîtes non bio testées, dont 81 sont des perturbateurs endocriniens, néfastes pour l’équilibre hormonal.

En Belgique, plus de la moitié des écoles proposent toujours la nourriture aseptisée des grands groupes industriels.
En Belgique, plus de la moitié des écoles proposent toujours la nourriture aseptisée des grands groupes industriels.© Mélanie Wenger/PHOTO NEWS

Boeuf avarié brésilien, viande de cheval roumaine

La viande est, plus souvent encore, au coeur de scandales alimentaires. En mars dernier, on apprenait que de la viande avariée brésilienne impropre à la consommation a été vendue pendant des années, notamment à l’exportation, par certains des plus gros producteurs bovins du pays. L’Agence fédérale belge pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) s’est voulue rassurante, soulignant que  » les importations de viande brésilienne en Belgique demeurent limitées « .

Toutefois, le scandale des lasagnes surgelées à la viande de cheval, d’ampleur européenne, a révélé, en 2013, l’opacité des circuits dans l’agroalimentaire. L’étiquetage du  » minerai de viande « , aggloméré de bas morceaux hachés vendus le plus souvent congelés, faisait passer de la viande de cheval roumaine pour du  » pur boeuf origine UE « . Cette affaire, qui a porté sur quelque 4,5 millions de plats préparés, écoulés dans 13 pays, a éclaboussé toute la chaîne du commerce alimentaire : abattoirs, intermédiaires, négociants, transporteurs.

Les conséquences de l’antibiorésistance

Quatre ans plus tard, la traçabilité de la viande dans les produits transformés reste un voeu pieux, comme l’ont révélé les piteux résultats d’une enquête rendue publique en février 2016 par l’association française de défense des consommateurs UFC-Que Choisir. Sur 245 produits vendus en grande surface, plus d’un sur deux (54 %) fait l’impasse sur l’origine de la viande. L’opacité la plus grande concerne les préparations à base de poulet et de porc, avec respectivement 74 % et 57 % des produits sans la moindre mention. Les appels répétés pour que la Commission européenne impose une étiquette d’origine sur les hachis, lasagnes, raviolis, pizzas et autres produits préparés se heurte aux puissants lobbies de l’industrie agro-alimentaire, qui invoquent un surcoût et la complexité des recettes.

Plus inquiétant encore : l’usage massif d’antibiotiques dans les élevages, pratique qui favorise l’antibiorésistance, phénomène dangereux tant pour la santé humaine qu’animale. En Belgique, l’utilisation de ce type de produits par les vétérinaires a diminué de 16 % entre 2011 et 2015. L’objectif des autorités fédérales est une réduction, d’ici à 2020, de 50 % de l’usage des substances antimicrobiennes en général, et de 75 % de celui des antibiotiques les plus cruciaux pour la médecine humaine. Le secteur – éleveurs, industrie, vétérinaires – a choisi de s’auto-organiser pour répondre aux efforts demandés. Si, au final, l’objectif n’est pas atteint, le gouvernement va devoir réguler davantage.

Le débat sur la souffrance animale dans les élevages concentrationnaires rebondit.
Le débat sur la souffrance animale dans les élevages concentrationnaires rebondit.© Andrey Rudakov/Getty Images

Le coût caché des aliments industriels

L’agriculture productiviste a, par ailleurs, la main lourde sur les pesticides et les engrais azotés. Malgré la mise en oeuvre de programmes de gestion durable – les exploitants ont l’obligation de planter des engrais verts, pièges à nitrates -, les sols et nappes phréatiques restent exposés à des doses massives de fertilisants chimiques, épandages qui modifient le milieu et rendent l’eau non potable. En Région wallonne, un gros tiers des eaux souterraines est en  » mauvais état  » et un autre tiers connaît des  » altérations locales « . Dans un quart des cas, les eaux wallonnes continuent à se détériorer.

Face à la contamination, les sociétés de gestion de l’eau sont obligées de poursuivre leurs opérations d’épuration, très onéreuses. Ainsi, la nouvelle station d’Ans, qui dénitrifie les eaux des captages de Hesbaye, est un investissement de plus de 170 millions d’euros. A la pollution des sols et de l’eau s’ajoute celle de l’air : les engrais chimiques et les excréments du bétail sont responsables de plus de la moitié de la pollution atmosphérique liée aux activités humaines. En se mélangeant, ils forment de l’ammoniac qui, associé à l’air pollué par l’industrie et les véhicules, crée des particules fines à basse altitude. Toutes ces pollutions d’origine agricole pèsent sur l’ensemble de la collectivité. Comme le martèlent les ONG, le coût énorme des atteintes à l’environnement – sans compter les dépenses de santé publique – infirme l’idée reçue selon laquelle l’agriculture intensive produit une alimentation bon marché.

Cochons mutilés, poussins noyés

Nettement plus médiatisé est le débat sur la souffrance animale dans les élevages et transports concentrationnaires et dans les abattoirs à cadences infernales. En Belgique, 85 % des 200 millions de poulets tués chaque année proviennent de ces élevages intensifs et 90 % des 11 millions de cochons sont élevés sur caillebotis en bâtiments.

Le 23 mars dernier, Animal Rights a diffusé une vidéo insoutenable tournée dans l’abattoir de Tielt, en Flandre occidentale, où sont tués 35 000 porcs par semaine. Les images montrent des cochons roués de coups et mutilés. Certains sont égorgés encore conscients. Le propriétaire, le groupe Debra, parle de  » faits individuels et isolés « . Fermé pendant douze jours, l’abattoir a pu reprendre ses activités après avoir adopté des mesures destinées à éviter ces pratiques (davantage de caméras de surveillance…). Mais cette affaire a terni un peu plus l’image des abattoirs flamands, qui devront être évalués d’ici la fin de l’année par un partenaire externe indépendant. Le 15 juin, Animal Rights a diffusé de nouvelles images choquantes de maltraitance animale à Tielt, cette fois dans un élevage industriel de poulets. Les poussins sont noyés dans un seau d’eau ou atterrissent vivants dans un conteneur à déchets !

La malbouffe dans les cantines

Pierre Rabhi, pionnier de l'agro-écologie.
Pierre Rabhi, pionnier de l’agro-écologie.© Robert Poulain/ISOPIX

Autre dossier : celui de la  » malbouffe  » dans les cantines scolaires. Les ministres CDH qui se sont succédé à la tête de l’enseignement francophone ces dernières années se sont engagées à y mettre fin, sans pour autant faire adopter un cahier des charges à caractère contraignant sur des normes plancher. Résultat : plus de la moitié des écoles proposent toujours la nourriture aseptisée des grands groupes industriels. Et, même quand les repas sont préparés au sein des établissements, ils contiennent souvent trop de sel, de viande rouge, de friture. De plus, rares sont les écoles qui ont banni les distributeurs de sodas et de snacks. Leur interdiction avait pourtant été annoncée haut et fort dès 2005 par Marie Arena (PS), qui avait dû battre en retraite face à une levée de boucliers des directions d’écoles, arguant que ces distributeurs étaient une source de revenus pour leur établissement.

Or, la Belgique fait partie des pays qui n’échappent pas à l’épidémie d’obésité, largement liée à la  » malbouffe  » : 20 % des adolescents de moins de 16 ans présentent une surcharge pondérale et 7 % d’entre eux sont obèses (on compte plus de 14 % d’obèses dans la population adulte). Une étude internationale publiée en 2015 révèle que la Belgique est assise sur le banc des cancres sur le plan de la qualité de sa consommation de nourriture.

Un Nutri-Score belge ?

Peu compréhensibles, les étiquetages nutritionnels en grande distribution n’aident pas à repérer les éventuels déséquilibres alimentaires qui découlent de la consommation de produits tels que les plats préparés, en général trop gras, trop salés, trop sucrés. La Belgique a pris du retard sur la France, qui vient d’adopter l’étiquetage simplifié Nutri-Score. La vignette permet de distinguer, à l’aide d’une échelle de couleurs qui va du vert à l’orange foncé et de lettres allant de A à E, le produit le plus équilibré au sein d’une même gamme de produits manufacturés (céréales du petit-déjeuner, pizzas, biscuits, plats cuisinés, conserves, sodas). La ministre belge compétente en la matière, Maggie De Block, a demandé à son administration de lui faire des propositions de systèmes équivalents. Il faudra néanmoins convaincre les fabricants de se prêter au jeu : ils craignent la stigmatisation de certains produits.

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