© iStock

La somnolence au volant provoque près de 30% des accidents mortels

Les routes et autoroutes de Wallonie seront bordées tout le mois de février de panneaux de sensibilisation à la somnolence au volant, responsable de 20 à 30% des accidents mortels sur autoroutes.

« Mort de fatigue? », demande aux conducteurs ces panneaux de l’Agence wallonne pour la sécurité routière (AWSR), en les incitant à prendre 15 minutes de pause. « Il est primordial de bannir les fausses bonnes idées comme augmenter le son de l’autoradio, ouvrir les vitres, etc. Aucune ne fonctionne », prévient Patric Derweduwen, le patron de l’AWSR. « Notre organisme est programmé pour alterner veille et sommeil, et lorsque le besoin de dormir se fait sentir, il doit absolument être satisfait », insiste-t-il. Les solutions telles que les systèmes de détection de fatigue ou l’assistance de conduite sur l’alignement des lignes blanches de la route constituent une plus-value sécuritaire. Mais ce type d’amélioration technique est trop souvent compensée par une augmentation de la prise de risque chez le conducteur. Dès lors, dormir un quart d’heure reste l’idéal. Le seul fait d’interrompre la conduite pour se dégourdir les jambes, prendre un café ou se relaxer pendant quinze minutes est aussi envisageable, souligne l’Agence. En Wallonie, l’ULg a développé son expertise dans cette problématique, notamment via un symposium unique au monde, « SomnoSafe ». Y participent Harvard et Stanford, de même que l’armée américaine, qui possède le plus grand parc automobile au monde et pour qui la somnolence au volant est une problématique d’importance, selon le Pr Jacques Verly. »La Wallonie peut jouer un rôle critique dans la quantification de la somnolence », estime ce dernier. Environ 7% des hommes et 11% des femmes d’âge moyen souffrent de somnolence, selon le Dr Paul Wulleman (CHIREC). Il insiste sur les dégâts pour la sécurité routière, mais pour la santé publique, de comportements générateurs de somnolence comme la sédentarité, l’apnée du sommeil, l’obésité, l’alcool ou les médicaments. La Wallonie s’est fixé l’objectif de réduire à 200 le nombre de victimes sur ses routes d’ici 2020, a rappelé le ministre des Travaux publics et de la Santé Maxime Prévot. Le nombre de morts sur les routes dus à la somnolence est estimé à 40 à 50 par an. Conseils et statistiques disponibles sur www.awsr.be

Contenu partenaire