Nathalie Francken © LinkedIn/Facebook

La soeur de Theo Francken nommée directeur à la Banque mondiale

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Nathalie Francken, la soeur du secrétaire d’État Theo Francken, a été nommée directeur pour la Belgique à la Banque mondiale. Selon le ministre de la Coopération au Développement Alexander De Croo (Open VLD), sa nomination n’a rien à avoir avec son lien de parenté avec Francken.

D’après une information du Standaard, Nathalie Francken remplacera le Belge Frans Godts à la Banque mondiale à partir du mois de novembre. Cette organisation, qui compte 189 états membres, poursuit la double ambition de « mettre fin à l’extrême pauvreté et de promouvoir une prospérité partagée ». Sa tâche principale consiste à accorder des emprunts aux pays en développement et aux pays à revenu faible.

Comme l’explique De Standaard, la banque compte 25 directeurs qui ont chacun leur suppléant. Chaque directeur représente un groupe de pays. La Belgique fait partie du même groupe que le Luxembourg, l’Autriche, la Hongrie, le Kosovo, la Slovaquie, la Slovénie, la Tchéquie, la Turquie et la Biélorussie.

Jusqu’à présent, le groupe est représenté par Frans Godts, qui est assisté par un suppléant autrichien. À partir de novembre, un Autrichien occupera ce poste et Nathalie Francken héritera la fonction de directeur suppléant pour la Belgique.

Parcours impressionnant

À en croire Alexander De Croo, et le cabinet du ministre des Finances Johan Van Overtveldt (N-VA) qui ont soutenu sa candidature, c’est un hasard si Nathalie Francken est la « soeur de ». Elle aurait passé les examens de sélection du bureau de recrutement de la fonction publique fédérale Selor et posséderait un curriculum vitae impressionnant. « Elle possède une expérience très large et associe l’action sur le terrain à de larges connaissances académiques », explique De Croo au Standaard.

Francken a été consultante pendant des années à la Banque mondiale et a également occupé un poste d’économiste à la Banque africaine de développement. Aujourd’hui, elle est présidente d’Enable, l’Agence belge de développement et enseigne à la KuLeuven. Pour son nouveau poste, Francken sera toutefois obligée de renoncer à ses emplois étant donné qu’elle devra déménager à Washington. « J’y ferai entendre la voix belge. Notre pays trouve par exemple que la Banque mondiale doit moins miser sur les pays à revenu intermédiaire – un avis que je partage, mais c’est très sensible au sein de notre groupe électif avec des pays comme la Turquie. »

En 2015, lorsque sa soeur avait été nommée au Conseil d’administration de l’Agence belge de développement (rebaptisée Enabel), Theo Francken avait défendu sa nomination face au site d’informations Newsmonkey : « Évidemment que mon parti soutient sa candidature. Mais elle a habité dans plus de huit pays, elle a des dizaines de publications internationales à son nom. Le parti n’était pas très enthousiaste quand son nom a été cité, mais quand ils ont vu son background, ils n’ont pas hésité. Ce n’est pas parce qu’elle est ma soeur qu’elle doit avoir plus d’opportunités. Mais pas moins non plus ».

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