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La réforme des pensions sera-t-elle plus facile à faire passer sans les socialistes ?

Thierry Denoël
Thierry Denoël Journaliste au Vif

Le prochain gouvernement ne pourra plus fermer les yeux sur le coût du vieillissement. Les réformes seront-elles réellement plus faciles à entreprendre et à faire passer sans les socialistes ? L’avis d’un économiste très écouté en Flandre.

La réforme mammouth qui attend le gouvernement fédéral est certainement celle des pensions. D’autant que ce dossier est tributaire d’autres réformes concernant la fiscalité ou la compétitivité des entreprises dont les travailleurs contribuent à supporter les charges de la société. Les réformes en la matière seront-elles plus faciles à entreprendre sans les socialistes au gouvernement ? Pas nécessairement, selon Geert Noels, professeur d’économie, orateur très sollicité en Flandre et fondateur d’Econopolis.

Un gouvernement fédéral sans les socialistes, est-ce une opportunité pour les réformes à venir sur le plan économique ?

Geert Noels : Je ne crois pas que ce soit simplement une question de gauche ou de droite. En Allemagne, les changements sont intervenus sous un gouvernement plutôt de gauche. Par ailleurs, on donne un peu vite une étiquette de droite à la coalition « suédoise » qui est en train de se négocier. Je ne pense pas que le CD&V soit vraiment à droite. La mouvance syndicale au sein de ce parti continue à avoir une grande influence. Il suffit de voir les ministres qui sont montés au gouvernement flamand : tous sont de cette mouvance ACW.

Cela dit, ce sera plus facile sans les socialistes, non ?

Pas forcément. Les défis qui sont devant nous sont énormes. Il faut inévitablement entamer de grandes réformes. Mais ces réformes, le prochain gouvernement fédéral devra les réaliser en coopération avec les autres niveaux de pouvoir, les Régions, les Communautés et les communes. L’opposition sera très dure, non seulement de la part des partis qui ne seront pas dans la coalition, mais de la part des autres entités et même au sein des partis de la majorité où il risque d’y avoir des voix dissonantes.

Thierry Denoël

Lire l’intégralité de l’interview de Geert Noels dans Le Vif/L’Express de cette semaine.

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