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La réforme des pensions est sur les rails

La commission des Affaires sociales de la Chambre a approuvé ce lundi en début de soirée le projet controversé de réforme des pensions, ouvrant la porte à une adoption en séance plénière dès cette semaine.

Les six partis de la majorité soutenant le gouvernement Di Rupo 1er (PS, CD&V, MR, Open Vld, sp.a, cdH) ont voté en faveur de cette réforme, présentée sous forme de dizaines d’amendements au projet de loi gouvernemental portant dispositions diverses.

Les oppositions et abstentions sont venues d’Ecolo/Groen!, de la N-VA (qui a cependant approuvé le principe d’un relèvement de l’âge de la retraite anticipée de 60 à 62 ans) et du Vlaams Belang.

« Nous sommes mis devant le fait accompli »

Les représentants des organisations syndicales ont quitté ce lundi soir le 16 rue de la Loi avec le sentiment que le gouvernement ne leur laisserait pas beaucoup de marges de manoeuvre dans la réforme des prépensions et des pensions dont l’âge d’accès a été reculé vu les exigences budgétaires qui pèsent sur l’Etat.

« Nous avons exposé nos alternatives visant à éviter des reculs sociaux et ne pas cibler ceux qui sont déjà victimes de la crise », a expliqué la secrétaire générale de la FGTB Anne Demelenne après une rencontre avec le Premier ministre Elio Di Rupo. « Mais nous constatons qu’il existe très peu de marges de manoeuvre. Nous sommes mis devant le fait accompli. Certains membres du gouvernement, je pense à Monsieur Van Quickenborne (ministre des Pensions), ont jeté de l’huile sur le feu, ils ont une responsabilité très lourde dans ce qui se passe », a-t-elle dit, faisant écho à des propos tenus par ce dernier dans la presse du week-end annonçant une seconde phase de réformes pour après 2014.

« Nous avons été entendus mais nous ne sommes guère plus rassurés qu’en rentrant », a expliqué Claude Rollin au nom de la CSC. « Nous avons la volonté d’ouvrir un espace de dialogue, de créer des marges de manoeuvre ».

M. Di Rupo rencontre mardi les représentants patronaux et l’ensemble des partenaires sociaux se voient mercredi. « Le Premier ministre a entendu nos propositions alternatives. Il s’est engagé à en parler aux autres ministres. Nous allons maintenir la pression. Nous sommes convaincus qu’il reste possible de modifier à la marge ce qui est sur la table », a dit espérer Claude Rollin.

Levif.be, avec Belga

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