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La prise d’otage à Gand n’en était pas une, l’auteur des faits arrêté

Un homme âgé de 18 ans a été interpellé lundi à Gand. Il avait affirmé avoir « vu quatre personnes avec des kalachnikov prenant en otage son ami ». Il a été interrogé par le parquet qui a conclu qu’aucune prise d’otage n’avait eu lieu. Il a été placé sous mandat d’arrêt.

Lundi, à 8h30, un homme est entré dans un magasin de la Pilorijnstraat demandant d’appeler la police. « Il y a quatre personnes dans mon appartement, ils ont posé un revolver sur ma tête et mon copain est encore là-bas, il est endormi », aurait-il affirmé à Carine Malfait, qui tient un commerce en bas de l’immeuble. « J’ai donc appelé la police », a-t-elle raconté à la presse. Après une intervention des unités spéciales peu avant 13h00, le jeune homme de 18 ans a été à son tour interrogé par les enquêteurs. Celui-ci a insisté sur le fait qu’il y avait des kalachnikovs, mais les policiers n’ont pas pu confirmer ces déclarations. Il s’agit d’une personne en séjour illégal en Belgique.

Les trois hommes délogés par les forces spéciales étaient en réalité des riverains qui n’avaient rien à voir avec cette affaire. « Rien n’a été trouvé dans la maison, ni des armes, ni de la drogue », a déclaré la porte-parole du parquet de Gand Annemie Serlippens. « La prétendue victime a également été interrogée longuement et il est apparu qu’aucune prise d’otage n’avait eu lieu. » Le jeune homme risque jusqu’à deux ans de prison et une amende. Il pourrait devoir supporter les coûts de l’opération. « Au départ, nous ne pouvions pas faire autre chose que prendre l’affaire au sérieux. L’homme avait l’air très convaincant. Nous étudions si l’homme était sous influence lorsqu’il a lancé son appel. »

L’homme, âgé de 18 ans, a été placé sous mandat d’arrêt, a indiqué lundi soir la division gantoise du parquet de Flandre orientale. Le prévenu, qui réside illégalement en Belgique, risque une peine allant jusqu’à deux ans de prison et une amende de 1.800 euros. Une partie de l’opération de police consécutive à son faux signalement pourrait également lui être facturée. Un examen toxicologique a été pratiqué pour savoir si le jeune homme était sous influence au moment des faits.

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