© Archiv des heimatverein inderdorf, published in the book Züruck ins leben, by Anna Andlauer, Antago Verlag, Nürnberg 2011.

La pouponnière belge de Hitler

Le château de Wégimont, près de Liège, a accueilli pendant la guerre une maternité SS. Ce lundi 19 mars, de 12 à 13 heures, le Forum de midi, sur la Première, est consacré au dossier du Vif/L’Express sur la pouponnière belge de Hitler.

Comment fonctionnait, pendant la guerre, la fabrique d’enfants « aryens » de Wégimont, près de Liège, aujourd’hui centre de loisirs ? Que sont devenues les « chères têtes blondes » de Hitler ? Dans son dernier numéro, Le Vif/L’Express raconte cette part sombre de l’histoire du pays. L’hebdomadaire revient sur la création, par les SS, de ces nurseries spéciales, les Lebensborn, et évoque l’incroyable parcours des personnes nées au château de Wégimont.

Dans la foulée, le Forum de midi (La Première, de 12 à 13 heures) est consacré, ce lundi 19 mars, au dossier du Vif/L’Express. Fabienne Vande Meerssche reçoit Gisèle Niango, née en octobre 1943 à la maternité de Wégimont, le journaliste Boris Thiolay, auteur du livre « Lebensborn, la fabrique des enfants parfaits », l’historien Alain Colignon, spécialiste de la collaboration (Ceges) et votre serviteur, journaliste au Vif/L’Express et auteur du dossier de couverture consacré à Wégimont, la nurserie belge des SS.

Gisèle Niango s’appelait Gisela Magula à sa naissance à la maternité de Wégimont. Emmenée par les SS en Allemagne le 1er septembre 1944 comme 16 autres petits pensionnaires, elle sera « rapatriée » par erreur en France. Adoptée, elle n’a appris l’identité de sa mère biologique qu’en 2010. Non sans courage, elle a entrepris une longue recherche sur ses origines, avec « la rage de savoir ». Elle ira de surprise en surprise et sa quête connaîtra un stupéfiant rebondissement.

La plupart des enfants du Lebensborn, fils et filles de femmes de SS flamands, wallons et allemands, n’ont jamais retrouvé leurs parents naturels. Après la guerre, les petits ont été confiés à des services sociaux, placés dans des orphelinats, dans des familles d’accueil. Certains ont été adoptés. Beaucoup se sont fait traiter, un jour ou l’autre, d' »enfant de la honte » ou de « sale Boche ». Sans bien sûr pouvoir comprendre ce qui leur était reproché. Ces gosses, preuve vivante de la folie nazie, incarnent la mauvaise conscience d’une époque sans pardon.

Olivier Rogeau

Le Vif/L’Express au Forum de midi (la Première radio), de 12 à 13 heures, ce 19 mars 2012.

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