La Plateforme citoyenne propose une lettre type pour interpeller les bourgmestres
Afin de soutenir les personnes qui ont pris l’initiative d’interpeller leurs pouvoirs locaux sur le projet de loi relatif aux visites domiciliaires, la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés a rédigé une lettre type sur son site internet, afin de la mettre à la disposition des personnes souhaitant interpeller leurs élus locaux, indique mercredi Mehdi Kassou, porte-parole.
« Nous demandons aux citoyens de continuer à inviter leurs représentants, quelles que soient leurs couleurs politiques, à se positionner clairement sur la question et rappelons ainsi que le citoyen entend reprendre et occuper la place qui lui appartient dans le débat démocratique », précise-t-il.
« Chaque commune dispose d’un réel pouvoir d’appréciation dans la mise en oeuvre des politiques actuellement menées par le gouvernement fédéral. Un pouvoir communal peut, par exemple, décider de faciliter ou non la mise en oeuvre de certaines décisions. » Plusieurs bourgmestres ont annoncé que leur police locale ne demandera pas de mandat de perquisition et ne prendra nullement part à ces potentielles injonctions de « visites domiciliaires ».
D’autres communes, à l’instar de Liège, Verviers ou encore Forest, ont choisi de voter des motions s’opposant « fermement et formellement à ce projet de loi », indique la Plateforme citoyenne.
Lien vers cette lettre-type >>> Je souhaite interpeller mes élu-es : comment faire ?
De son côté, « Médecins du monde espère prévenir ainsi toute velléité d’imposer demain aux médecins de transmettre leurs données médicales à des fins de contrôle des migrations comme au Royaume-Uni, ou à dénoncer les patients sans titre de séjour qui viendraient leur demander assistance comme c’est le cas en Allemagne. Ces confusions liberticides sont en train d’être remises en question partout », conclut pour sa part Pierre Verbeeren, directeur général de Médecins du Monde.