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La N-VA veut une autonomie totale de la Flandre en 2014, « sans Bruxelles » pour Cerexhe

La N-VA doit grandir en 2014 afin de pouvoir imposer sa volonté aux Francophones. Ils devront alors accepter que la Flandre et la Wallonie se séparent, indique samedi le vice-ministre-président flamand Geert Bourgeois (N-VA) dans les pages des quotidiens De Standaard et Het Nieuwsblad.

Si le parti devient incontournable après les élections, il pourra imposer sa volonté, selon Geert Bourgeois. « Si la N-VA devient incontournable, nous aurons alors une légitimité démocratique. Les partis francophones ne pourront alors pas faire autrement que de tenir compte de nos conclusions. C’est ce qui se passe dans un mariage. Si un partenaire dit « je veux cela » et que l’autre répond « non », alors c’est terminé ».

Selon le numéro Un de la N-VA au gouvernement flamand, toutes les compétences doivent être transférées à la Flandre: la fiscalité, l’emploi, la sécurité sociale. « Tout », indique-t-on tout simplement.

Il y a toutefois quelques petites choses que Geert Bourgeois souhaite encore faire avec les Francophones, comme la gestion de Bruxelles. « Les Francophones ne doivent pas penser qu’ils reçoivent Bruxelles (…) Nous ne laisserons pas tomber Bruxelles comme capitale commune ».

Geert Bourgeois déclare par ailleurs espérer succéder à Kris Peeters en 2014 en tant que ministre-président flamand.

« Il faudra passer sur le corps des francophones et sans doute aussi des néerlandophones de Bruxelles », répond Benoît Cerexhe (cdH)
Pour que le scénario envisagé par le ministre des Affaires Intérieures flamandes Geert Bourgeois (N-VA) puisse se réaliser, « il faudra passer sur le corps des francophones et sans doute aussi des néerlandophones de Bruxelles », a affirmé samedi le chef du groupe cdH au parlement bruxellois, Benoît Cerexhe. Pour l’ex-ministre bruxellois, la réforme de l’Etat en cours a mis un terme au rêve de certains de voir Bruxelles co-gérée par la Flandre et la Wallonie. La N-VA doit grandir en 2014 afin de pouvoir imposer sa volonté aux francophones. Ils devront alors accepter que la Flandre et la Wallonie se séparent, a affirmé samedi le vice-ministre-président flamand Geert Bourgeois (N-VA) dans les pages des quotidiens De Standaard et Het Nieuwsblad.

Selon celui-ci, si le parti nationaliste devient incontournable après les élections, il pourra imposer sa volonté.

Geert Bourgeois a toutefois précisé qu’il entendait encore gérer Bruxelles avec les francophones. Ceux-ci ne doivent selon lui « pas penser qu’ils reçoivent Bruxelles ».

« La Région bruxelloise existe depuis 25 ans. C’est une Région à part entière. Son statut et son financement ont été renforcés dans le cadre de la réforme de l’Etat. Le rêve de sa co-gestion par la Flandre et la Wallonie, c’est terminé. Le passage au forceps vers l’autonomie qu’envisage Geert Bourgeois, ce sera sans Bruxelles », a réagi Benoît Cerexhe, via l’agence Belga.

Kris Peeters entend d’abord concrétiser la réforme de l’Etat en cours

La ministre-président flamand Kris Peeters, pour sa part, souhaite surtout mettre en oeuvre la réforme de l’Etat, avant d’envisager un nouveau renforcement de l’autonomie pour la Flandre. Pour lui, il ne s’agit pas seulement de respecter les accords conclus, mais de tenir compte de certains aspects juridico-techniques. « Je compare cela avec la construction d’un appartement: on doit d’abord construire le sixième étage avant de monter le septième », a-t-il dit réagissant aux propos de Geert-Bourgeois (N-VA), numéro deux de son gouvernement.

Pour Kris Peeters, la concrétisation de la sixième réforme de l’Etat constituera déjà un sacré « tour de force ». « Allons déjà aux élections de 2014 en disant clairement ce que nous voulons faire des nouvelles compétences », a-t-il commenté.

Le ministre-président flamand a toutefois jugé que la réforme en cours n’était pas une fin en soi.

Mais définir la manière dont les choses doivent évoluer ensuite, devra se faire au sein du nouveau Sénat, composé de représentants des entités fédérées, qui constituera à ce titre « la plate-forme idéale pour entretenir le contact avec les francophones », a ajouté Kris Peeters.

Celui-ci a par ailleurs souligné que l’option d’une autonomie autoproclamée de la Flandre ne tenait pas la route car il faut l’accord des francophones.

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