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La N-VA veut revoir le régime de pension des chômeurs âgés

La N-VA a indiqué lundi souhaiter revoir le régime de pension applicable aux personnes de plus de 50 ans qui ont été plus d’un an au chômage.

La loi prévoit que leur pension de retraite est calculée sur la base de leur dernier salaire. Aux yeux des nationalistes flamands, le système n’incite pas les chômeurs âgés à retrouver du travail.

La N-VA dit non seulement vouloir lutter contre un piège à l’emploi mais aussi assurer une plus grande équité entre travailleurs et personnes au chômage. « Celui qui travaille est en droit de voir une différence dans la pension qu’il touche avec celui qui ne travaille pas », a expliqué le député Jan Spooren.

La N-VA ne réclame pas l’abrogation du régime actuel mais sa réforme graduelle. Une modification s’impose, estime-telle, , sous peine de mettre « les pensions sous pression ».

Rien n’est encore décidé, a précisé le député. Le dossier sera examiné dans les prochains jours sous l’égide du ministre des Pensions, Daniel Bacquelaine (MR).

La sortie suit un débat animé dimanche sur le plateau de la VRT entre les présidents du sp.a et de l’Open Vld, John Crombez et Gwendolyn Rutten, à propos des pensions.

Le premier a affirmé que le gouvernement avait décidé de réduire de 140 euros la pension des chômeurs de plus de 50 ans. La seconde a démenti cette thèse mais M. Crombez n’en a pas démordu, évoquant notamment les propos d’un autre libéral flamand, Vincent Van Quickenborne, au début août. « Vous devriez avoir honte. Arrêter de faire peur aux gens », a répliqué Mme Rutten.

Dans la soirée, le porte-parole du Premier ministre Charles Michel a fait savoir que le conseil des ministres n’avait pris aucune décision. M. Bacquelaine a soumis au Conseil d’Etat un projet relatif aux périodes assimilées dans le calcul de la pension. L’ambition du gouvernement est de « valoriser les années de travail », a précisé le porte-parole.

Le CD&V a lui aussi insisté lundi sur le fait que rien n’avait encore été décidé. Les députés Sonja Becq et Stefan Vercamer ont appelé les uns et les autres à ne pas susciter « d’inquiétudes inutiles » par des déclarations intempestives.

« Pour nous, c’est clair: les personnes qui sont réticentes à travailler doivent bien sûr être sanctionnées mais une personne de plus de 50 ans licenciée contre son gré ne doit pas être sanctionnée une deuxième fois parce qu’aucun employeur ne veut d’elle », ont-ils souligné dans un communiqué.

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