Johan Van Overtveldt, le nouveau ministre des Finances. © Belga

La N-VA prête à discuter d’un impôt sur le capital

La N-VA a affiché jeudi à la Chambre sa disposition à discuter d’une taxe sur les fortunes, une demande formulée depuis quelques jours par le CD&V.

« Le tax shift (déplacement de la pression fiscale vers d’autres revenus que ceux du travail) doit être examiné. Cela se fera au gouvernement », a indiqué le ministre des Finances Johan Van Overtveldt en se référant à l’accord de gouvernement, « la seule voix qui compte ».

L’impôt sur les revenus du capital « peut être examiné dans le cadre global du tax shift », a confirmé le chef de groupe N-VA, Hendrik Vuye, coupant court aux critiques de l’opposition. La discussion pourra avoir lieu à condition notamment qu’on baisse les charges sur le travail. Il ne pourra donc s’agir d’un impôt supplémentaire, a-t-il dit. La N-VA demande également que l’éventuelle taxe sur le capital « ne touche ni les petits épargnants, ni la classe moyenne ». Il a ajouté que la N-VA profiterait de la discussion pour mettre un certain nombre de nouveaux éléments socio-économiques sur la table, profitant de l' »ouverture » de l’accord de gouvernement.

Interrogé dans les couloirs de la Chambre, le chef de groupe Open Vld Patrick Dewael a répliqué qu’il n’était pas question d’ouvrir l’accord de gouvernement, celui-ci prévoyant une réforme fiscale. « Tout peut être examiné, je m’en tiens à l’accord de gouvernement », a-t-il dit, citant Bart De Wever qui avait réagi de la sorte à la proposition de Maggie De Block de discuter de l’actuelle politique de pénalisation des drogues.

Interrogeant le ministre avant M. Vuye, Peter Vanvelthoven (sp.a) et Stéphane Crusnière (PS) avaient jugé « criminel » de se priver d’une manne financière potentielle de 2 milliards d’euros dans le contexte social difficile du moment. Ils s’en étaient notamment pris au CD&V coupable à leurs yeux de se limiter à de « belles paroles ».

Le CD&V insiste depuis la manifestation du 6 novembre sur la nécessité de mettre les revenus du capital à contribution mais il n’a pas exigé qu’un tel impôt figure dans le budget 2015.

Le ministre du Budget Hervé Jamar avait renvoyé à l’accord de gouvernement qui ne prévoit pas explicitement de taxer les revenus du capital mais il n’avait pas fermé la porte à la discussion si le CD&V déposait une proposition.

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