Hackathon en Russie, 2018

La ludopédagogie au coeur de l’apprentissage à l’université de Namur

L’université de Namur (UNamur) accueillait mercredi Sivasailam Thiagarajan, dit Thiagi, expert en ludopédagogie et grande source d’inspiration pour ses enseignants. Thiagi est indien et vit aux Etats-Unis. Il est l’un des piliers et fondateurs de la ludopédagogie. Il a notamment créé le concept de jeux cadres et maîtrise l’art des techniques interactives et ludiques les plus optimales en apprentissage.

A l’UNamur, son approche est adoptée à divers échelons dans le cadre du programme PUNCH (pédagogie universitaire namuroise en changement), lancé il y a bientôt 10 ans. Par exemple, en cours de gestion des organisations, un jeu est proposé aux étudiants pour qu’ils apprennent à gérer le changement. Ils doivent alors composer avec les différentes réactions et stratégies des uns et des autres.

Les étudiants en informatique sont eux mis au défi dans le cadre d’hackathons, l’idée étant de développer un prototype autour d’une thématique dans un laps de temps court, généralement 48 heures.

« L’apprentissage par le jeu est très bénéfique car il permet de regrouper différents modes d’intelligence et d’apprentissage. Nous y recourons donc de plus en plus », a souligné la vice-rectrice de l’UNamur, Annick Castiaux. « La matière est acquise beaucoup plus en profondeur. Le jeu fait aussi appel à des compétences transversales. Les étudiants doivent développer leur capacité à travailler en équipe ou encore à communiquer, ce qui sera essentiel dans leur vie professionnelle. » « Il est important d’apporter de la diversité dans l’enseignement. Notre objectif est de faire en sorte que chaque enseignant dispose d’une variété d’outils et de méthodes pédagogiques pour répondre aux attentes des nouvelles générations », a-t-elle encore ajouté.

Et le recteur de l’UNamur, Naji Habra, de conclure: « Dans le monde de l’enseignement, le changement ne se décrète pas. Il s’installe lentement et durablement quand le terreau lui est favorable. Soutenir le changement n’est pas un travail de législateur, c’est l’oeuvre de professeurs motivés et de jardiniers attentifs ».

Contenu partenaire