Rik Torfs, le recteur de la Ku Leuven © Belga

La KU Leuven ne veut plus réinscrire les élèves en échec grave

Le Vif

La KU Leuven veut interdire aux étudiants qui auraient obtenu de très mauvais résultats au cours de leur première année de se réinscrire. Pour les autres universités, il s’agit là d’un grave précédent.

La proposition qui consiste à refuser la réinscription aux élèves ayant obtenu de mauvais résultats était dans un premier temps limitée aux étudiants en droit. Celle-ci devrait désormais s’étendre à toutes les facultés de la KU Leuven. Ce projet est proche d’aboutir et est largement soutenu au sein l’université. Mais ne suscite que peu d’enthousiasme auprès des autres universités. « Cela engendre un regain de compétitivité parmi les différentes institutions et ce n’est pas souhaitable d’un point de vue sociétal ».

Exclu de la formation

Concrètement cela voudrait dire que les élèves qui auraient obtenu, après leur seconde session, un pourcentage inférieur à 20 ou 30% sur le total de leur crédit d’étude seraient exclus et n’auraient plus le droit de tenter leur chance. Ce pourcentage est un mélange entre le nombre de points qu’on a obtenu dans les matières et leur coefficient. À la surprise générale, l’assemblée générale des étudiants a décidé de soutenir vendredi dernier cette proposition et la limitation de 30%.

Un dangereux précédent

« Je déplore cette initiative qui a été prise sans concertation » dit Alain Verschoren de l’université de Gand dans les colonnes du Morgen. « On peut en discuter même si je ne suis guère enthousiaste devant une telle initiative. Cela peut créer un dangereux précédent, car cela peut entraîner le chaos si toutes les universités se mettent à introduire des mesures chacune dans leurs coins. »

La UHasselt trouve aussi qu’on devrait régler cela au niveau régional par un décret. « Si c’est introduit à Louvain, cela devrait l’être aussi dans les autres universités » dit encore le recteur Luc De Schepper dans De Morgen. « Dans le cas contraire, cela introduirait une concurrence déloyale entre les universités et ce n’est pas souhaitable d’un point de vue sociétal. »

Des conséquences financières

Il est encore trop tôt pour savoir si cette mesure aura un impact positif sur les finances de la KU Leuven. En effet, au travers la loi de financement de l’enseignement, où les universités reçoivent de l’argent en fonction de chaque crédit d’étude obtenu par les premières années, la KU Leuven risque de perdre l’argent que lui rapportaient les étudiants qui doublaient leur première année.

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