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La Justice manque de moyens pour combattre la criminalité financière

La Justice manque de moyens – humains et techniques – pour combattre la criminalité financière. Le constat est connu et il a été une nouvelle fois martelé par les représentants du Conseil supérieur de la Justice (CSJ) lors de leur audition, ce mardi, par la commission spéciale de la Chambre consacrée aux Panama Papers.

En juin dernier, le CSJ avait déjà émis de vives critiques sur la gestion, par la justice bruxelloise, des grandes affaires de fraudes et de criminalité financières. Son rapport, qui pointait de « nombreux dysfonctionnements », avait été transmis au ministre de la Justice, Koen Geens.

Depuis, la situation ne s’est pas améliorée. « Un cadre suffisant – en termes d’effectifs, ndlr – est absolument nécessaire. Un cadre qu’il faut maintenir et actualiser, notamment au niveau de la cour d’appel de Bruxelles où ce cadre n’a pas été revu », a commenté Annick Baudry, l’une des membres du CSJ, sans toutefois pouvoir estimer précisément les besoins en personnel.

Face à ce constat, le conseil a formulé diverses recommandations, plaidant notamment pour une révision de la structure du ministère public et la mise en place d’équipes pluridisciplinaires associant parquet et auditorat du travail.

Le CSJ envisage également la possibilité d’introduire, dans le code d’instruction criminelle, un délai pour les réquisitions finales et un principe de ‘management’ de l’enquête pour davantage d’efficacité.

Enfin, la possibilité d’instaurer la fonction de juge d’instruction spécialisé exclusivement en matière fiscale a également été évoquée.

Mardi après-midi, le travail de la commission spéciale de la Chambre se poursuivra avec l’audition du juge d’instruction Michel Claise, qui a fait de la lutte contre la criminalité en col blanc son cheval de bataille.

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