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La justice bloque les radars tronçon wallons

Le collège des procureurs généraux a écrit à la ministre wallonne en charge de la Sécurité routière pour demander un report de la mise en service des sites déjà équipés de radars tronçons par la police fédérale sur les autoroutes de Wallonie, rapportent les titres Sudpresse jeudi. Ils redoutent que les parquets locaux n’aient pas la capacité d’absorption des poursuites à traiter.

Sept installations viennent d’être certifiées, confirmant que le radar mesure correctement les vitesses et donc permet de sanctionner. La police locale et la justice doivent ratifier un protocole d’accord quant à l’utilisation de l’appareil.

Mais Vincent Macq, le procureur du Roi de Namur, signale ne pas être en mesure de signer ce document en l’état. Il déplore que la Région n’ait pas une politique concertée quant aux implantations : « Le Service public de Wallonie place ses radars sans tenir compte des capacités d’absorption des parquets locaux. À Namur, nous avons une taille moyenne pour un nombre élevé d’excès de vitesse. Nous n’avons pas les capacités de Liège ».

Le procureur redoute que ses services ne puissent faire face à cet accroissement de la charge de travail : « Je préfère que l’on flashe un peu moins mais que nous ayons les moyens de poursuivre tous les contrevenants. Sinon, ce sera un mauvais message envoyé. Les radars doivent fonctionner de manière intelligente ».

Vincent Macq a sensibilisé ses collègues à la problématique. Le dossier a été repris par le procureur général de Mons pour l’élargir à l’ensemble de la Wallonie. Un courrier a été envoyé à la ministre De Bue. L’objectif est de retarder la mise en service jusqu’en septembre-octobre.

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