Koen Geens, ministre de la Justice © BELGA/Aurore Belot

La fusion des zones de police bruxelloises dans le prochain accord de gouvernement?

Le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V) est partisan d’une fusion des zones de police bruxelloises mais il concède que celle-ci n’est pas pour tout de suite, a-t-il affirmé matin au cours de l’émission de Radio 1 (VRT) « De Ochtend ».

La métropole américaine s’appuie sur une seule zone de police pour 8,5 millions d’habitants. Bruxelles en compte six pour 1,2 million de personnes. Dans sa communication via la VRT, et par voie de communiqué, le ministre Geens a insisté que le fait que l’implication de la police new-yorkaise dans la police de proximité avait contribué à faire baisser l’usage d’armes à feu de 30% et réduit le nombre d’interrogatoires, de détentions et de fouilles, de 685.724 en 2011 à 22.929 in 2015.

A New-York, le commissaire de police désigné par le bourgmestre détermine la stratégie face à la criminalité. Il dirige un corps de 54.000 personnes parmi lesquelles 36.000 agents de police et 18.000 agents administratifs. En dépit de l’existence de plusieurs grands districts, et de 123 zones dirigées par différents commissaires, et commissaires adjoints, il porte la responsabilité finale de la politique policière dans la ville.

L’actuel commissaire de police James O’Neill a instauré une police de proximité dès 2014 au moment de sa désignation. Dans plus de la moitié des zones de police, les mêmes agents travaillent aux mêmes endroits et aux mêmes heures ce qui leur donne une meilleure connaissance du quartier où ils sont actifs.

« Il y a certes plus de criminalité aux Etats-Unis qu’en Belgique », reconnaît le ministre CD&V. « Mais la police a fait beaucoup de progrès et regagné la confiance de la population.

M. Geens a dit son espoir d’arriver à inspirer les bourgmestres bruxellois de cette expérience. Il les rencontrera avec le ministre de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA) le 13 décembre prochain dans le but d’améliorer la sécurité dans la capitale, notamment via une unité de commandement efficace.

Mais le ministre CD&V ne voit pas une fusion des police pour toute de suite. Ce projet ne fait pas partie de l’accord de gouvernement mais peut figurer dans le suivant. Il est utile de mettre à profit le temps qui nous sépare du prochain pour alimenter la réflexion, a-t-il ajouté au cours de l’émission « De Ochtend ».

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