Après la culture, l'enseignement est le deuxième secteur le plus aidé en FWB. © belga

La facture corona: 240 millions pour la Fédération Wallonie-Bruxelles

Mélanie Geelkens
Mélanie Geelkens Journaliste, responsable éditoriale du Vif.be

En 2020, le coronavirus aura donc coûté 33,5 milliards d’euros aux différents niveaux de pouvoir belges, du gouvernement fédéral aux communes. Qui a payé quoi ? Voici la facture Covid passée au crible.

Jeunesse oubliée… jusque dans les budgets ? « De tous les niveaux de pouvoir, la Fédération Wallonie-Bruxelles est l’entité qui concerne le plus les jeunes et qui est censée les protéger contre l’impact de la Covid », remarque l’économiste Jean Hindriks (UCLouvain). Force est de constater que l’effort est assez limité. Même pas 1 % de la facture belge globale.

« Celle qui était jadis nommée la Communauté française a en effet peu dépensé, depuis le début de la crise sanitaire, en comparaison avec les autres gouvernements. Un peu moins de 240 millions, soit 49,5 euros en moyenne par habitant. Alors que certains secteurs qu’elle chapeaute sont affectés en première ligne, comme les hôpitaux universitaires, l’enseignement, le sport ou la culture. C’est d’ailleurs elle qui fut le plus aidée en 2020, avec 59,51 millions d’euros alloués.

Puis l’enseignement qui, de la maternelle à l’université, a bénéficié de plusieurs enveloppes successives dont le total atteint 57,69 millions, plus 25 millions pour les infrastructures scolaires. Viennent ensuite l’enfance (17,5 millions), le sport (7 millions), l’aide à la jeunesse (6,6 millions) et la jeunesse (notamment via les maisons de jeunes) ; 2,7 millions. « Globalement, il faut malheureusement remarquer qu’il n’y a pas eu d’aides spécifiques pour la jeunesse, poursuit Jean Hindriks. Rien pour ceux qui ont perdu leur place de jobiste, par exemple. Rien non plus concernant leur santé mentale. Rien pour les infirmiers stagiaires qui ont été mis à contribution dans les hôpitaux comme s’ils étaient déjà des professionnels. Alors que ce sont les jeunes qui subissent le plus durement cette année de confinement et que ce sont eux qui, dans les prochaines années, vont devoir payer la dette. »

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