© BELGA/Virginie Lefour

La direction de Caterpillar se cache derrière ses avocats

La direction américaine de Caterpillar, qui a annoncé le 2 septembre dernier son intention de fermer son site belge de Gosselies, s’est retranchée derrière ses avocats pour n’apporter aucune réponse de fond, mercredi lors d’une rencontre à Bruxelles avec les gouvernements fédéral et wallon, a affirmé le ministre-président wallon Paul Magnette.

« C’est une direction très américaine, ils se cachent derrière leurs avocats, apportent des réponses qui n’en sont pas, purement formalistes », a déploré Paul Magnette, à l’issue de cette réunion.

A ses yeux, « la manière dont ils se comportent donne à penser que la chance qu’ils reviennent sur leur décision est très ténue ».

Cette rencontre, sur laquelle planait l’incertitude, était aussi entourée d’un grand secret, tant la direction du groupe Caterpillar se montrait réticente à toute médiatisation.

Elle fait suite à deux refus de la direction belge de Caterpillar de venir répondre aux questions des députés à la Chambre, au motif que la divulgation d’informations court-circuiterait la loi Renault.

Aucune autre rencontre avec les gouvernements n’a été prévue. Quant au Premier ministre Charles Michel, il n’a fait aucun commentaire.

Pour Paul Magnette, l’objectif reste de démontrer, avec les organisations syndicales et à l’aide des informations glanées au cours de la phase 1 de la procédure Renault, que la décision du groupe est financière et non justifiée économiquement. Il s’agit à ses yeux de sauver « ce qui peut l’être » en termes d’emploi et de site, en examinant « toutes les alternatives ».

Il réfute que les pouvoirs publics soient démunis de moyens de pression et fait observer que la direction belge « connaît mieux la situation en Belgique et a une meilleure habitude du dialogue social et du dialogue avec les autorités ».

Six personnes composaient la délégation du groupe Caterpillar, dont le directeur financier Mark Thompson et le vice-président Bob De Lange.

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