Nacer Bendrer © Belga

La défense de Nacer Bendrer réfute l’idée qu’il était sous la coupe de Nemmouche

Le Vif

« Nacer Bendrer et Mehdi Nemmouche se sont côtoyés pendant trois mois, pas pendant des années », a insisté Me Julien Blot, avocat de Nacer Bendrer, vendredi matin devant la cour d’assises de Bruxelles. Le pénaliste français a réfuté l’idée que son client aurait été sous la coupe de Mehdi Nemmouche.

Me Blot a débuté sa plaidoirie en réfutant l’affirmation de l’accusation selon laquelle son client aurait été sous l’influence totale de Mehdi Nemmouche à la prison de Salon-de-Provence, près de Marseille.

« Nacer Bendrer arrive à Salon-de-Provence en 2008. Il est au bâtiment C, 2e étage, aile nord, avec une quinzaine d’autres détenus où chacun peut se balader librement à certains moments déterminés. En décembre 2008, Mehdi Nemmouche arrive au bâtiment C, 2e étage, aile Nord. Nacer Bendrer dit qu’il le côtoyait, sans plus. Il le connait mais n’a pas d’affinités avec lui. Il se trouve avec d’autres Marseillais de son âge. On a ses copains, c’est presque la colonie de vacances », a relaté l’avocat. Pourquoi Nacer Bendrer serait-il donc tombé sous la coupe de Mehdi Nemmouche, qui était plus âgé et avait une mentalité du Nord? , s’est interrogé Me Blot.

« En février 2009, Mehdi Nemmouche a quitté le 2e étage du bâtiment C. Peut-être que ça ne lui plaisait pas que les autres détenus, plus jeunes, s’amusent à mettre du porno à fond sur leurs chaînes Hifi… Je ne sais pas! Nacer Bendrer l’a donc côtoyé trois mois. Pas des années! », a martelé l’avocat. « Vous auriez pu le dire quand même que ce n’était que pendant trois mois », a adressé Me Blot à l’adresse de l’accusation.

Il a déploré qu’il n’a « jamais été vérifié » si Nacer Bendrer et Mehdi Nemmouche s’étaient fréquentés pendant des années ou des mois alors que son client a toujours dit qu’il n’était pas proche de l’accusé. « Quand il dit qu’il n’a pas remarqué la radicalisation de Mehdi Nemmouche, c’est possible », a avancé l’avocat.

Le conseil a souligné les efforts de réinsertion de son client, soulignant que fin 2010, il avait même eu droit à des permissions de sortie. « A son retour, Mehdi Nemmouche avait été transféré dans une autre prison et pour le dire franchement, il n’en avait rien à faire. »

Les liens supposés entre les deux accusés, c’est « de la fadaise, une blague, c’est une histoire à dormir debout », s’est-il exclamé. « Les suppositions (du directeur de prison) M. Aboud de 2010, ça suffit. Personne n’accepterait cela et tout le monde se défendrait. »

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