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La « danse des musulmans »: Ecolo et le cdH demandent que Jambon vienne s’expliquer

Le chef de groupe Ecolo-Groen, Jean-Marc Nollet, a demandé lundi que le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, vienne s’expliquer en Commission de l’Intérieur à la suite de ses déclarations sur la liesse de musulmans après les attentats. Les Verts proposent que ces explications soient données mercredi à 14h30, en début de séance.

Interrogé dans « De Standaard », le vice-Premier ministre N-VA a affirmé qu’une « partie significative » des musulmans de Belgique avait « dansé » après les attaques terroristes du 22 mars. Ces propos ont suscité une vive émotion dans une partie de l’opinion publique, aussi bien en Belgique qu’à l’étranger, et du monde politique.

Interrogé sur la RTBF et VTM, le ministre a affirmé qu’il n’avait pas parlé de danse. Il a précisé qu’il avait relayé des faits qui ont été communiqués au conseil national de sécurité, ajoutant qu’il était normal en démocratie d’appeler les choses par leur nom. Il n’a toutefois pas donné plus d’information sur les faits évoqués.

L’un des journalistes auteur de l’interview, Bart Brinckman, a toutefois fait savoir sur Twitter que la publication avait été « entièrement autorisée » et que les « modifications demandées » avaient été réalisées. « J’attends la réponse du ministre. Je veux que la clarté soit faite et la clarté doit être faite au parlement », a déclaré M. Nollet. Le député écologiste a répété son indignation.

« J’ai été choqué. Je constate que M. Jambon lui-même a diffusé ses déclarations sur Twitter. Qu’il commence donc par retirer son tweet et s’excuser. Qu’il vienne ensuite s’expliquer car il faut des preuves sérieuses pour affirmer qu’une partie significative des musulmans -soit plusieurs centaines de milliers de personnes en Belgique- a dansé après les attentats », a-t-il souligné.

Le cdH demande également que le Premier ministre, Charles Michel, et le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, s’expliquent devant le parlement. Les centristes regrettent des « déclarations hasardeuses et déplacées » à la veille de la Marche contre la terreur.

Si le cdH rejoint le Premier ministre quand il juge qu’il ne faut pas tomber dans l’angélisme ou la généralisation, il estime qu’il lui revient de s’expliquer en tant que président du Conseil national de sécurité, auprès duquel des faits de liesse auraient été rapportés après les attentats, selon le ministre de l’Intérieur. Il attend également des excuses de ce dernier.

« Charles Michel se doit donc désormais d’éclairer la population en expliquant toute la dimension des actes que son ministre de l’Intérieur dénonce et, puisqu’il ne peut y avoir d’amalgames avec l’ensemble d’une communauté, que celui-ci s’excuse pour son dérapage qui est une évidence et qui est condamné à l’intérieur même du gouvernement », a demandé le parti centriste.

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