Kris Peeters. © Belga

La CSC voit toujours « d’importants problèmes » dans la loi Peeters

Le syndicat chrétien voit toujours « d’importants problèmes » dans le projet de loi du ministre de l’Emploi Kris Peeters sur la flexibilisation du travail, présenté vendredi aux partenaires sociaux. Pour la CSC, les mesures avancées font des travailleurs « une marchandise à faible coût ».

Parmi les problèmes pointés, la CSC dénonce la possibilité pour les employeurs d’annualiser unilatéralement la durée du travail et/ou relever le nombre d’heures supplémentaires que l’on peut accumuler avant de pouvoir bénéficier de repos compensatoire à 143 heures.

« La CSC lit que les secteurs ont jusque fin 2016 pour conclure une CCT sur ces questions. On peut déjà prédire que dans de nombreux secteurs, les employeurs vont adopter une attitude attentiste, conscients que la loi sera de toute manière mise en oeuvre le 1er janvier 2017 », indique-t-elle dans un communiqué.

« Cette mesure vient s’ajouter à une série d’autres mesures gouvernementales qui accroissent encore la pression sur un marché du travail tendu », poursuit la CSC. « Ainsi, les étudiants pourront dorénavant travailler encore plus (par la transposition de 50 jours en 476 heures, soit 9,5 heures par jour) sans ouvrir aucun droit à la sécurité sociale et les personnes qui ont déjà un emploi pourront encore avoir un revenu d’appoint par le biais des flexi-jobs dans l’horeca ou par le biais de l’économie participative commerciale. »

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