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La crise politique s’invite à la prison de Lantin

Après deux semaines de grèves de la majeure partie de ses gardiens, la prison de Lantin est sous pression maximale. Les détenus restent en cellule 24 heures sur 24, ce qui pose un problème particulier dans la maison d’arrêt qui compte 550 détenus pour 343 places. Les visites ont été supprimées, y compris pendant les fêtes de fin d’année.

Certaines familles ont néanmoins pu prendre rendez-vous pour une unique visite. Les douches sont accordées au compte-gouttes. Et les repas distribués une fois par jour par des hommes de la protection civile. Les cellules ne sont plus nettoyées quotidiennement. La salle de musculation n’est plus accessible. Le foot et les séances de stretching données par un détenu pendant le préau sont bien sûr suspendus. De même que les démarches avec les assistants sociaux pour pouvoir bénéficier de libérations anticipées. « Bientôt, nous serons confrontés à un problème de manque de la part des détenus consommateurs de cannabis ou d’héroïne, car, après deux semaines, les stocks sont épuisés », souffle un travailleur social de la prison.

Les gardiens grévistes, qui se plaignent des conséquences de la surpopulation carcérale, campent sur leur revendication. Ils réclament l’engagement de 32 personnes, soit le déficit estimé par le directeur général de l’administration pénitentiaire lui-même. Mais, sans enveloppe budgétaire et en l’absence d’un « vrai » gouvernement, la direction de Lantin se trouve pieds et poings liés.

TH.D.

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