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La CGSP dénonce les « leurres » du plan fédéral de réforme de la police

La nouvelle définition des missions de la police et la mobilisation de 2.500 hommes de plus sur le terrain, annoncées le 22 décembre dernier par le gouvernement fédéral, cachent de « nouvelles attaques » contre les services publics et les services de police, a dénoncé lundi le syndicat socialiste CGSP.

La privatisation de plusieurs missions de police entraînera pour de nombreux agents la précarité d’un emploi amené à disparaître, dénonce dans un communiqué le secrétaire fédéral de la CGSP-Admi, Olivier Nyssen. « Où sont les mesures d’économies quand il s’agit de déplacer une dépense du public vers le privé », demande-t-il. Le syndicaliste estime en outre que l’ambition de mobiliser 2.500 hommes de plus sur le terrain relève du leurre et de la propagande, car la création annoncée d’un corps de surveillance ne repose pas sur de nouveaux engagements, mais bien sur le transfert de personnel de la Justice et de la Défense.

Quant aux 450 agents supplémentaires mobilisables dans les polices locales, ils ne correspondent qu’à une « situation prévisible des besoins exprimés depuis des mois par les zones de police ». Et le renfort annoncé, à hauteur de 400 agents, de la capacité opérationnelle de la police fédérale, est loin du recrutement initialement prévu en 2015, qui devait se monter à 1.600 policiers là où les engagements sous le nouveau gouvernement se résument à 800 unités, selon la CGSP.

La CGSP rejette donc un plan qui vise selon elle « la destruction d’une institution fédérale par le détricotage systématique de ses services ».

Sollicité par l’agence Belga, le cabinet du ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, n’a pas souhaité réagir.

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